La Force régionale de l’East african community (EAC-RF) commence à quitter le territoire congolais, depuis l’avant-midi de ce dimanche 03 décembre. Ce départ suit la décision prise par la République démocratique du Congo et actée lors du sommet des chefs d’États de l’EAC, tenu à Arusha en Tanzanie le mois dernier.
Les premières vagues à plier bagages sont celles des forces kenyanes, comme elles étaient les premières à venir. Néanmoins, elles ne repartent pas comme elles étaient venues. Un des militaires Kenyans a été tué lors des bombardements du M23/RDF à Kibumba. Pour ce premier lot, au moins 196 militaires ont été rapatriés en deux vagues.
Cette force composée essentiellement des troupes burundaises, kenyanes, ougandaises et sud-soudanaises, représente néanmoins une pire déception. Venue mettre fin à l’activisme des groupes armés qui pullulent l’Est de la RDC et particulièrement les terroristes du M23/RDF, cette force s’est transformée en Monusco bis. Elle n’a fait qu’observer les manoeuvres dilatoires des terroristes, qui ont agi sous la barbe de l’EAC-RF.
Hormis les forces burundaises qui ont fait face aux terroristes du M23 dans le territoire de Masisi jusqu’à les contraindre à ne plus réoccuper Mushaki, les autres n’ont été que des forces « observatrices ». Ce qui est pire, elles ont même bloqué l’avancée des resistants Wazalendo, alors qu’ils s’approchaient vers la cité de Kiwanja lors de la reconquête des entités au mois d’octobre dernier.
Son départ ne fait aucun regret dans le chef de la population, dont une frange la voyait comme persona non grata. Elle précède également l’arrivée de la Force de la Communauté de dévéloppement de l’Afrique australe (SAMIDRC), déjà annoncée depuis plus d’un mois pour suppléer le départ de l’EAC-RF.
Guerschom Mohammed Vicci