Le député provincial Alain Kasereka a été présenté à la presse samedi après son arrestation par les services de renseignements de la 34e région militaire, basée au Nord-Kivu pour des faits remontant à quelques mois.
Il est accusé d’avoir incité un groupe de jeunes à s’attaquer aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et aux Casques bleus de la MONUSCO à Beni.
Les propos de l’élu auraient provoqué à en croire le porte-parole de la 34e région, le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko, une attaque violente de la jeunesse de Beni contre les forces loyalistes, entraînant la mort de six soldats des FARDC.
Trois d’entre eux ont été sauvagement assassinés, tandis que les véhicules des FARDC et de la MONUSCO ont été réduits en cendres, et six armes emportées.
Le porte-parole de la 34e région militaire a souligné la gravité des actes reprochés à Alain Kasereka Siwako, mettant en avant les conséquences dramatiques de ses paroles sur la sécurité de la région.
Dans une réaction, Muhindo Nzangi du parti politique Action des volontaires pour la relève patriotique (AVRP) a dénoncé cette arrestation, comme étant contraire aux immunités et à l’inviolabilité de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu.
Cette affaire soulève des questions sur la responsabilité des élus et leur devoir d’exemplarité envers la population. Les autorités devront désormais faire la lumière sur cette affaire, et garantir un procès équitable pour le député provincial Alain Kasereka Siwako.
Toujours au courant de la semaine, un autre député provincial honoraire, Paluku Ngahangondi a été présenté à la presse de Beni par le porte-parole des opérations Sokola 1 Grand-Nord, le capitaine Antony Mwalushayi avec l’accusation de complicité avec les terroristes ADF-MTM/ISCAP, actifs dans la région depuis octobre 2014 et dont la présence ne cesse de faire des victimes dans le chef des populations locales, massacrées à chaque incursion dans une entité.
Pascal Nduyiri, à Beni