L’opposant congolais Martin Fayulu dénonce des maneouvres de fraude électorale entretenues par l’actuel Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi. Il a insisté sur le départ de ce dernier d’ici janvier prochain, mois qui marque la fin du mandat du président de la RDC. Ce, lors d’un entretien accordé à RFI et France 24, la matinée de ce vendredi 28 octobre 2022.
M. Fayulu se désole de la non-publication jusque-là du calendrier électoral. Il insiste que le président Tshisekedi prépare une fraude électorale depuis 2020.
“Monsieur Tshisekedi s’est lancé dans des opérations de fraude. Depuis juillet 2020, il met en place la Cour constitutionnelle. Il nomme les membres de la Cour constitutionnelle en violation flagrante de la Constitution, pour l’institution qui proclame les résultats définitifs. Après, il met en place la CENI. Tous ces gens, il les a débauchés. Il fait adopter au parlement une loi électorale en sa faveur. Et maintenant, la CENI est entrée en fonction. Depuis, on ne fait rien. Il faudra absolument avoir des élections”, a-t-il insisté.
En outre, Martin Fayulu insiste sur le départ du président en exercice le 23 janvier 2024.
“Si les élections ne sont pas organisées, que le Président parte. Monsieur Tshisekedi, le 23 janvier 2024, à minuit, il doit partir. Et là, on peut regarder et voir ce que dit la Constitution. Est-ce que nous sommes d’accord avec le président du Sénat ? Si non, on s’organise pour mettre quelqu’un de neutre, quelqu’un qui vient de la société civile pour utiliser cette possibilité constitutionnelle. Sinon on donne un mois, et quatre mois de plus, on organise les élections présidentielles et législatives nationales pour le Congo”, a démontré Martin Fayulu.
En République démocratique du Congo, les élections sont attendues en décembre 2023. Le gouvernement se veut jusqu’ici rassurant : pas de glissement. Mais, des doutes alimentent l’opinion quant à la tenue des scrutins dans le délai.
La Rédaction