L’empreinte étrangère dans les secteurs clés de la République démocratique du Congo est indéniable. Des compagnies aériennes aux sociétés minières, en passant par les banques et les chaînes de distribution, les investissements étrangers dominent largement.
Des entreprises comme Safricas dans le secteur du bâtiment et des travaux publics détenue par des Belges, Synohydro, par les chinois, Bralima, une entreprise de boissons gazeuses et de bière détenue par des Néerlandais, Kin Marché et G&G Market, une chaîne de supermarchés détenue par des Indiens, CAA par les belges et Air Kasaï par les russes illustrent cette présence étrangère. Que dire de Ivanoe (Canada), Glencore (Suisse) dans le domaine des mines et de Alliance business internationale (ex Congo futur) dans le domaine agroalimentaire détenue par les libanais ? La liste pourrait toujours s’allonger avec les banques : Ecobank (Togo), Equitybank (Kenya), Standard bank (Afrique du Sud), Access bank (Nigeria) et FNbank (Nigeria).
Face à ce tableau et pour assurer un avenir économique durable et prospère, les Congolais doivent prendre en main leur destin économique. L’état congolais a un rôle essentiel à jouer, en encourageant la création d’emplois par les Congolais eux-mêmes. Au lieu de dépendre exclusivement des investisseurs étrangers, des politiques favorisant l’entrepreneuriat local devraient être mises en place. Cela permettra aux citoyens de devenir des acteurs clés de leur propre succès économique.
Afin de compétitionner efficacement sur les marchés national et international, des investissements dans l’éducation et la formation professionnelle sont cruciaux. Le gouvernement pourrait par exemple, collaborer avec des entreprises locales comme Bralima pour développer des programmes de formation adaptés aux besoins des différents secteurs.
Le soutien aux entreprises et produits locaux contribuerait également à renforcer l’économie congolaise. En choisissant de favoriser des chaînes nationales comme Kin Marché, les citoyens joueraient un rôle actif dans la construction d’une économie plus résiliente et inclusive.
La domination étrangère actuelle ne doit pas être considérée comme une fatalité, mais plutôt comme un catalyseur pour promouvoir l’autonomie économique des Congolais. En encourageant l’entrepreneuriat local, en investissant dans l’éducation et en soutenant les produits nationaux, le pays peut tracer la voie vers un avenir économique plus prometteur pour tous.
Franc Tatu