Les jeunes des mouvements citoyens et groupes de pression et ceux des partis politiques se sont réunis mercredi 10 janvier 2024 à Goma, autour de la section affaires politiques de la Monusco pour des discussions sur le thème : “Jeunesse, prévention contre les conflis post-électoraux“.
Julius Fondong, chef de section des affaires politiques au Nord-Kivu explique cette rencontre dans le souci de réunir les jeunes pour une prise de conscience collective, face au danger des conflits qui suivent le processus électoral.
Le choix de la jeunesse est stratégique. Cette catégorie est souvent mise en avant dans toutes les revendications politiques et sociales mais malheureusement, elle se retrouve toutes les fois abandonnée, une fois que la cause de la lutte est gagnée. Le chef de section estime que les jeunes doivent développer une nouvelle approche à l’égard de la politique, afin de devenir de vrais partenaires stratégiques.
Ces jeunes sont revenus sur des défis qui ont émaillé ce processus électoral : des irrégularités, contestations des résultats, violences verbales voire physiques et surtout que le processus était piegé depuis le départ, de part la composition de la Centrale électorale et même de certaines institutions judiciaires phares. Ce dernier défi, Johnson Ishara de Leadership et gouvernance pour le développement (LGD) le place comme le facteur clé derrière le refus des opposants de saisir les juridictions, en terme des recours en contestation.
Si la Monusco s’est félicitée du manque des violences post-électorales dans l’ensemble de la province du Nord-Kivu, Jackson Kitambala de la Communauté laïque du coordination (CLC) ne voit pas les choses dans le même sens. Pour lui, c’est juste un “délai de grâce”. Il craint que les violences soient latentes et surgissent dans le long temps. Parmi les conséquences fâcheuses qui peuvent surgir de ce processus, le déchirement de la cohésion sociale a été evoqué en tête d’affiche.
Pour prévenir les violences, toutes les âmes présentes ont prêché pour l’encouragement de la diversité des opinions, l’organisation fréquente des forums de discussion pour dissiper tout malentendu, la formation des jeunes au dialogue pacifique, la sensibilisation aux alternatives non-violentes et le renforcement de la confiance envers les institutions démocratiques.
Le chef de la section affaires politiques de la Monusco Nord-Kivu, Julius Fondong invite les jeunes des mouvements citoyens et des partis politiques à puiser dans l’histoire récente de la République démocratique du Congo, afin de renforcer leur unité et ainsi, éviter d’être des “cobayes” et des “victimes” pour devenir des détenteurs de pouvoir.
Guerschom Mohammed Vicci