En marge de la célébration de la journée dédiée à l’enseignant congolais le 30 avril de chaque année, les enseignants réunis au sein des différents syndicats en ville de Goma dans la province du Nord-Kivu, se sont courbés devant les tombes de leurs arrières parents enseignants, qui reposent en jamais au cimetière Kanyamuhanga.
Objectif : leur présenter les souffrances que mènent les professionnels de la craie de la République démocratique du Congo ces jours-ci. Sous les larmes aux yeux, de multiples questions ont été posées à ces ancêtres, afin de comprendre si de leur vivant, ils éprouvaient les mêmes difficultés car indiquent-ils, leur situation va du mal à pis.
À en croire ces syndicalistes, l’enseignant congolais manque à quel saint se vouer, vu les conditions de vie très déplorables qu’il traverse ces dernières années : des moyens financiers largement limités, difficultés d’accéder aux soins médicaux et autres besoins physiologiques pourtant, des acteurs clés dans le domaine éducatif des enfants Congolais.
»C’était une occasion pour nous d’interroger les arrières parents enseignants, qui nous ont précédés dans ce métier pour savoir si la vie que mène l’enseignant actuellement, est la même qu’ils menaient », a laissé entendre l’enseignant Patient Rafiki.
En dépit du fait que leur journée a été célébrée sous méditation à l’image de ces dernières années, ces éducateurs ont réitéré leur soutien indéfectible à leurs collègues de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo touchés par l’agression injuste imposée à la République démocratique du Congo, et qui souffrent plus que d’autres professionnels de la craie.
»Nous demandons à ces enseignants de ne pas faire confiance à ce gouvernement. Les politiciens ne pensent qu’à leur vendre. Ces enseignants déplacés de guerre sont en train de souffrir doublement », se plaint Patient Rafiki.
Depuis son accession au pouvoir en 2018, le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi avait promis d’améliorer les conditions de vie des professionnels de la craie de la République démocratique du Congo. Si le ministère de l’EPST a toujours affirmé que ces conditions sont déjà améliorées depuis l’instauration de la gratuité de l’enseignement primaire, ces allégations sont toujours rejetées par les enseignants syndicalistes.
Yannick Warangasi