Le Maire de Goma, le commissaire supérieur principal Kapend Kamand et les mouvements citoyens et groupes de pression ne parlent pas le même langage, quand il s’agit de la marche du mercredi et de la situation sécuritaire dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Les mouvements citoyens et groupes de pression ont annoncé lundi 15 avril, une marche pacifique mercredi pour non seulement décrier l’insécurité qui sévit dans la ville de Goma et plus loin, le départ du maire, en raison de la situation sécuritaire et son impuissance à inverser la tendance pour éviter le bain de sang et des cambriolages en cascade.
Le Maire et la LUCHA à couteau tiré
Dans une lettre d’information, l’autorité urbaine refute carrément comme dans ses habitudes depuis l’avènement de l’état de siège, la tenue d’une marche. Pour lui, cet acte constitue une manière de contribuer au souhait de l’ennemi, qui s’attend à un chao pour s’infiltrer.
“De ce fait, une manifestation qui surviendrait en ce moment précis, ne peut donc être l’oeuvre de l’ennemi qui vise à créer le chao dans la ville”. Il rassure que tous les services sont engagés pour sécuriser la ville et surtout, libérer toutes les zones actuellement occupées par la guerre d’agression, menée par le Rwanda sous le label du M23.
Tout en rappelant que la sécurité est l’affaire de tous, le Commissaire supérieur principal Kapend Kamand revient sur les prescrits de l’article 4 de l’ordonnance instituant l’état de siège : “Aucune manifestation de ce genre n’est autorisée”.
“Fake news”, est la réponse des organisateurs de la marche. Les mouvements citoyens et groupes de pression ne savent qu’une seule chose : “la sécurité de la population de Goma est l’apanage du maire de la ville”.
Pour eux, interdire aux gens à demander son départ est un aveu de complicité avec ceux qui sèment terreur et désolation dans la ville de Goma.
Depuis quelques jours, l’insécurité fait rage dans la ville de Goma. Des meurtres et des assassinats ciblés sans parler des cambriolages font la pluie et le beau temps dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Les assurances de la mairie passent sans force face aux actes perpétrés au lendemain des déclarations des autorités locales.
Guerschom Mohammed Vicci