Une journaliste burundaise accusée de “porter atteinte à l’intégrité du territoire national”, a écopé de dix (10) ans de prison ferme. L’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) dénonce une peine sévère et arbitraire, aboutissement d’une procédure inique.
Les motifs d’accusation dont fait l’objet Floriane Irangabiye, demeurent flous et sans réel fondement. Ses avocats estiment qu’il n’existe pas d’éléments constitutifs d’infraction d’ “atteinte à la sûreté intérieure du territoire national”.
L’Union des journalistes de la presse libre africaine demande la libération immédiate et sans conditions de la journaliste Floriane Irangabiye du Burundi.
« L’UJPLA demande à la justice burundaise de libérer la journaliste Floriane Irangabiye car cette longue durée de detention est fondée sur des accusations fallacieuses. Nous demandons aux autorités burundaises de respecter la liberté de la presse car le libre exercice du journalisme n’est pas un crime », explique Yao Noël, président de l’UJPLA.
Cette lourde peine est extrêmement préoccupante et montre que Floriane Irangabiye, était particulièrement ciblée par les autorités en raison de son travail de journaliste. Cette structure estime que cette déplorable attaque contre la liberté de la presse, est un message envoyé à toutes les voix critiques pour les faire taire. « Les autorités ont été incapables de fournir la moindre preuve tangible à l’appui de leurs accusations fallacieuses », regrette-t-il.
Conformément à sa ligne et à ses principes, L’UJPLA exhorte les journalistes burundais à continuer d’exercer leur métier librement et toujours avec professionnalisme.
Dans ses émissions, Floriane Irangabiye invitait des personnalités burundaises souvent critiques envers le gouvernement, pour échanger sur la gouvernance au Burundi.
En visite familiale au Burundi, la journaliste a été arrêtée le 30 août 2022 par le Service national de renseignement (SNR), un organe dépendant directement de la Présidence de la République.
Incarcérée sans inculpation à la prison centrale de Mpimba à Bujumbura, elle a été transférée en pleine nuit, dans la prison de Muyinga (Nord-Est du Burundi).
Après deux (2) mois de détention, elle a été condamnée à 10 ans de prison par le Tribunal de grande unstance de Mukaza et le 2 mai 2023, la Cour d’Appel de Mukaza a confirmé ce jugement.
La Rédaction