La Convention pour le respect des droits de l’homme, (CRDH), coordination du territoire d’Irumu, (Ituri), s’indigne du retard observé dans la mise en œuvre du Programme de désarmement, demobilisation, réinsertion communautaire et stabilisation, (PDDRC-S). Cette organisation de défense des droits humains redoute que ce programme demeure « sans suite », bien que mis en place pour appuyer les efforts de pacification des provinces de l’Est du pays, en proie à une insécurité grandissante et persistante.
Dans une interview exclusive accordée à AGORAGRANDSLACD.NET, mardi 4 octobre, le coordonnateur de la CRDH antenne d’Irumu, Christophe Munyanderu, a fustigé le fait que le PDDRC-S ne soit toujours pas opérationnel sur terrain, plus d’une année après l’instauration de l’état de siège.
« Avec ce grand retour que nous sommes entrain de voir, ce grand retard enregistré a des conséquences négatives, et ces conséquences sont de ces groupes là qui ont accepté d’intégrer le processus, comme le processus tarde ça va pousser ces groupes armés de retourner dans la brousse, de reprendre leurs représailles… », redoute-t-il.
Pour la CRDH Irumu, il est temps que le gouvernement congolais endosse effectivement ses responsabilités pour que le PDDRC-S soit opérationnel sur terrain.
« Le gouvernement congolais devrait appuyer le plus vite possible là ce programme, et que ce programme soit effectif et que ces groupes armés qui ont accepté d’y adhéré puissent être appuyés et accompagnés dans ce processus de DDRC-S. Mais malheureusement avec ce grand retard que nous sommes entrain de voir tous, c’est à dire que les conséquences qui sont survenir, seront à la responsabilité du gouvernement congolais qui ne veut pas appuyer ce programme là », a-t-il déclaré.
Christophe Munyanderu, coordonnateur de la Convention pour le respect des droits de l’homme, (CRDH), antenne d’Irumu, fait observer que le bon traitement réservé aux miliciens présents dans des sites de cantonnement provisoires et signataires des actes d’engagement de cessation des hostilités, devra encourager les autres factions, encore très actives au travers de la province, à renoncer aux exactions.
Il convient de préciser le Programme de désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et stabilisation, (PDDRC-S) est considéré comme un levier prépondérant dans le processus de restauration de la paix à l’Est du pays.
Dans les provinces sous état de siège, (Ituri et Nord-Kivu), et dans celle du Sud-Kivu, la nomination des coordonnateurs de ce programme est intervenue le 2 juin dernier. En dépit de leur nomination par le Chef de l’État, des membres des groupes armés prêts à intégrer l’armée ou la vie civile, errent dans des sites de cantonnement provisoire, faute de prise en charge.
La Rédaction