Le réseau Sud Congo de la société civile a organisé ce vendredi 29 mars à Lubumbashi, une matinée d’évaluation et d’échanges d’expérience sur le déroulement des dernières élections générales, organisées le 20 et 21 décembre 2023 en République démocratique du Congo.
L’objectif de cette activité indique Frédéric Malu, le chargé de plaidoyer et communication de la société civile réseau Sud Congo, n’est rien d’autre que de s’outiller et de prendre connaissance des forces et faiblesses de ce 4ième cycle électoral en RDC.
Voilà pourquoi, les participants : témoins, partis politiques, candidats, observateurs et les membres des synergies multi acteurs, se sont réunis et ont formé un groupe de réflexion et de partage, afin de présenter ces expériences.
Pour les candidats députés et conseillers communaux par exemple, le constat était celui d’une élection à double image : d’une chose et son contraire.
Pour eux, les constats sont positifs et négatifs à la fois, mais les négatifs a prévalu sur les positifs, notamment l’incivisme total ou généralisé du côté des électeurs, des agents de la Commission électorale nationale indépendante et les candidats eux-mêmes, ont brillé par un manque de conscience et de vision de développement du pays. Pour eux, chacun y est allé comme il voulait partir.
Ensuite, la mauvaise organisation des élections qui est allée au-delà de la loi-cadre. Aussi, la corruption à tous les niveaux, car la population cherchait la ration le jour de l’élection, et a voté celui qui donnait l’argent sur le lieu de vote. En même temps, les agents de la Ceni se sont transformés en businessman, voulant se substituer aux électeurs.
Selon ces participants, les points négatifs étaient entre autre l’inefficacité des dispositifs électroniques des votes. D’autres tiennent aux électeurs élagués de la liste des votes, qui n’ont pas pu voter. Le protocole de mobilité de seuil de recevabilité n’était pas préparé, les candidats y sont allés aveuglément, couplés aux difficultés d’accès des témoins aux centres et bureaux de dépouillement. Enfin, les numéros des candidats n’étaient pas conformes à leurs noms et à leurs figures, selon leur rapporteur, le Chef des travaux Jean-Jacques Longo.
Tout n’était pas négatif. Parmi les points positifs : les élections se sont déroulés dans le délais constitutionnel, comme personne ne pouvait s’y attendre et les candidats, partis et regroupements étaient sous pression pour la mobilisation et la participation forte ou faible des électeurs, selon les coins.
Certains partis et regroupements politiqies ont payé la caution des candidats, les frais des campagnes mais souvent, à la veille des élections.
Pour les observateurs électoraux et témoins, la plupart ont reçu les accréditation à la matinée du jour de la tenue des élections et se sont déguisées en fauteurs des troubles. Ils ont menacé les agents de la Ceni pour faire entrer les gens, qui leur avaient donné de l’argent.
Ainsi, parmi les recommandations après le jeu de questions réponses, les participants ont demandé la pérennisation de la formation des observateurs et témoins dans toutes les structures.
Marcus Akenda