Environ deux-cents trente-quatre (234) gorilles de montagne de l’Institut congolais pour la conservation de la nature, (ICCN), restent hors controle de l’équipe de monitoring dans le Parc national des Virunga, (PNVi), dans sa partie du territoire de Rutshuru quasiment occupée par les rebelles du mouvement terroriste du M23 depuis plus d’un trimestre.
L’annonce a été faite ce lundi 19 décembre dans un café de presse animé par la Cellule de communication de l’Institut congolais pour la conservation de la nature, (ICCN). Selon Bienvenu Byenda porte parole et chargé de communication du PNvi, toute la partie sud de ce parc est sous contrôle des rebelles et reste inaccessible aux équipes de monitoring et des postes des patrouilles.
« Les menaces sont réelles, le secteur de Mikeno est le principal sanctuaire des gorilles de montagne qui sont laissés à l’abandon. il y a des risques que les gorilles tombent dans les pièges et sont exposés aux maladies humaines. On ne sait pas actuellement qui entre dans le parc et qui entre en contact avec ces animaux« , dit-il.
L’ICCN décrit également une vie pénible de la population de Rutshuru suite à l’insécurité qui a affecté son personnel oeuvrant dans la zone voire plusieurs de ses activités notamment la surveillance des espèces fauniques dont il détient le monopole au monde.
« Les conséquences en faune et flore dans le parc seront considerables. La situation est dramatique pour le moment nous avons des équipes sur terrain qui n’arrivent pas à bouger et rejoindre leurs familles. La situation est difficile pour ceux qui sont dans le parc« , s’inquiète-t-il.
De la dévastation du Parc national de Virunga
Une grande partie de Kibati en territoire de Nyiragongo a connu des menaces fauniques, botaniques ainsi que d’autres milieux ayant vécu les affrontements opposant les M23 et les forces royalistes. L’ICCN redoute que les dégâts soient énormes dans ces zones directement affectées par les combats entre les FARDC et les rebelles du M23.
De la période d’après guerre dans le Parc
Après les affrontements, l’Institut congolais pour la conservation de la nature, (ICCN), prévoit une évaluation de ces espèces phares et leur localisation dans leurs nouvelles habitations dans l’ultime but de poursuivre sa mission de sauvegarde et de la protection de la nature.
L’ICCN appelle le gouvernement congolais à fournir plus d’efforts pour le rétablissement de la paix dans la partie Est du pays en vue de permettre aux conservationnistes d’assurer la protection des espèces en voie d’extinction dans le monde.
Trésor Wayitsomaya