Le vice-premier ministre chargé de la Défense nationale, Jean-Pierre Bemba a procédé jeudi 25 avril, à l’ouverture de dialogue inter-iturien à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.
À l’ouverture du dialogue, le vice-premier ministre de la défense a laissé entendre son regret suite au recul de la situation, 23 ans après le premier dialogue entre ituriens.
« Merci beaucoup à vous tous pour avoir répondu présent à la réunion d’aujourd’hui, qui a suivi celle qui avait eu lieu vendredi dernier. J’avais promis de revenir ici pour engager les concertations avec les leaders communautaires. Mars 2001, j’étais ici à Bunia, mais ce qui m’a beaucoup attristé, c’est le fait que 23 ans après la réconciliation des communautés locales, nous revenons encore ici à Bunia pour écouter les mêmes récits que ceux de 2001 », a-t-il déploré, avant de s’interroger : « Devrions-nous exorciser l’Ituri pour changer la situation ? »
Avant de se mettre à l’écoute de différents leaders et représentants des communautés de l’Ituri, Jean-Pierre Bemba a affirmé: « Vous tuez gratuitement vos propres frères. Je suis désolé de constater que la vie humaine ne vous dit absolument rien. Mais, comme je l’avais dit autrefois, le chef de l’État est déterminé à restaurer la paix ici en Ituri, de gré ou de force. Vous avez intérêt à vous convertir »
Et de renchérir : « Nous ne sommes pas venus ici pour faire des aventures », a indiqué Jean-Pierre Bemba. « Je suis venu vous écouter afin qu’ensemble, nous puissions trouver une solution durable », a-t-il souligné.
Cinq objectifs spécifiques pour une paix durable
Pour parvenir à des solutions durables « qui permettront au président de la République, Félix Antoine Tshisekedi de venir sceller la réconciliation des Ituriens », le vice-Premier ministre a chargé des délégués de cinq territoires, de travailler sur 4 thématiques visant cinq objectifs spécifiques.
Ces objectifs ont été ainsi résumés : Identifier les causes profondes des violences, évaluer les résultats du processus de paix, définir les mécanismes d’appui aux efforts de paix, de sécurité et de cohésion sociale, avant d’ajouter la décision de concrétiser les engagements des groupes armés au processus de paix et enfin, élaborer un plan d’action communautaire pour la consolidation des efforts de paix, sécurité et cohésion sociale.
Chadrack Byaruhanga depuis Bunia