Les frontières terrestres et aériennes sont désormais fermées entre le Burundi et le Rwanda. Cette annonce est du ministre burundais de l’intérieur, Martin Niteretse durant la mi-jounée de ce jeudi 11 janvier 2024, renforçant ainsi les tensions perceptibles entre les deux pays depuis de mois.
Dans son allocution, le ministre explique cette décision par le « mauvais voisinage de Paul Kagame, qui héberge tous les ennemis » du Burundi et entretient des relations louches avec ces personnes.
« Il a des plans malsains. Il héberge des malfaiteurs, qui déstabilisent le Burundi. Tous les malfaiteurs passent par son pays », déplore Martin Niteretse, avant de rassurer que : « Ce sont toutes les frontières qui sont fermées ».
Cette situation ne s’arrête pas à la fermeture des frontières. Le ministre burundais de l’intérieur va plus loin en indiquant que « même les Rwandais qui se trouvaient sur notre territoire, nous les avons arrêtés et chassés du territoire burundais », marquant l’expulsion des sujets rwandais du Burundi.
Il n’a cependant pas fermé la porte autour de l’amélioration des relations diplomatiques avec le Rwanda durant les prochains jours. Néanmoins, il a posé une condition pour que cela soit possible. « Nous reprendrons des relations avec le président Rwandais lorsqu’il sera revenu à de meilleurs sentiments », insiste-t-il.
Le Burundi devient ainsi le deuxième pays de l’East african community (EAC), à décrier l’attitude de Kigali, dans le non respect de ses voisins. La République démocratique du Congo avait déjà expulsé l’ambassadeur rwandais, Vincent Karega durant l’année passée, de suite des incursions constantes de la Force de défense rwandaise (RDF) sur le territoire congolais en soutien aux terroristes du M23, un groupe sous lequel le Rwanda mène son agression.
Guerschom Mohammed Vicci