La Coordination urbaine de la société civile de Butembo (Nord-Kivu) exige que la Haute hiérarchie militaire remplace le Capitaine Anthony Mualushayi au poste de porte parole des opérations Sokola I. Elle se dit choquer de ses propos accusant certains leaders politiques de la région d’entretenir des miliciens. L’exigence a été formulée lors d’une interview accordée à la presse locale ce jeudi 11 août 2022.
Mathe Saanane, président de ladite structure citoyenne, estime « qu’il est inadmissible que les riverains de la prison centrale de Butembo soient qualifiés d’hébergeurs des rebelles d’Allied democratic forces (ADF). Il estime que cette accusation du porte-parole du secteur opérationnel Sokola I est gratuite, et recadre que Butembo n’est pas une ville constituée des miliciens Maï-Maï.
La coordination urbaine de la société civile de Butembo pense en outre que le Capitaine Anthony Mualushayi doit être poursuivi par la Justice pour notamment « imputation dommageable. »
« […] La société civile de Butembo condamne ces propos irresponsables qui, non seulement exposent toute la population de Butembo aux menaces terribles, mais également semble soutenir la thèse de la théorie du complot aux faits. Il doit présenter devant la Cour tous ces Maï-Maï avec leurs responsables ; dans le cas contraire, le poursuivre pour imputation dommageable », insiste Mathe Saanane, président de la société civile de Butembo.
Mercredi, le porte-parole de l’armée au Grand Nord-Kivu, le Capitaine Anthony Mualushayi était parmi les invités de l’émission Dialogue entre Congolais diffusée sur les antennes de la Radio Okapi. Dans celle-ci, il a insinué que la ville de Butembo regorge des milices. Des propos qu’il a tenu quelques heures plus tôt de l’attaque de la prison de Kakwangura par des ADF. Ce que les acteurs tant politiques que de la société civile ont déploré. Ils ont qualifié sa communication de « cruelle. »
La Rédaction