Depuis le matin de mercredi 8 juin, certains habitants du quartier kyeshero, dans la ville de Goma, ont été contraints de quitter leurs maisons et passer nuit à la belle étoile.
En effet, ces populations civiles déguerpies par la Police Nationale Congolaise (Goma) sont accusées d’avoir construit sur des terrains qui ne leur appartiennent pas.
Le conseil communal de la jeunesse de Goma, qui déplore cette situation, fait entendre que les victimes de ce nouveau déguerpissement vivent à cet endroit depuis une vingtaine d’années. Jules Ngeleza, qui en est son président, qualifie cette opération d’illégal et demande que la justice soit faite afin de remettre les victimes dans leur droit.
« Nous avons été désappointés de constater le déguerpissement de plus de quatre familles le matin de ce 8 juin 2022 sur avenue du marché au quartier Kyeshero en commune de Goma, non loin du Lycée Anuarite. Femmes, enfants, jeunes, hommes et vieillards étaient surpris par une compagnie de la police du centre urbain de Goma qui les ont obligés de quitter leurs maisons avec plusieurs objets ménagers au motif que ceux-ci occupent un terrain appartenant à autrui pendant qu’ils y sont depuis environ 20 ans et au moment où ils n’ont jamais été appelés à un quelconque procès. Ce que nous déplorons. » indique-t-il.
Le président de cette structure juvénile révèle cependant que les jugements et arrêts mal rendus par les cours et tribunaux créent des conflits fonciers dans le chef des habitants de Goma.
Il en appelle à l’intervention urgente de l’autorité urbaine surtout pendant cette période exceptionnelle de l’État de siège, car estime-t-il, que ceci est une autre forme d’insécurité dans la ville.
Rappelons que, dans la ville de Goma au Nord-Kivu, les spoliations de terre sont loin de dire leurs derniers mots. Plusieurs personnes restent sans abris en raison du déguerpissement de leurs parcelles. C’est le cas de certains voisins de l’école du cinquantenaire au quartier Mugunga dans la commune de Karisimbi. Ceux-ci n’ont toujours pas été remis dans leur droit près de 5 mois après.
Yannick warangasi à Goma