La sentence est tombée ce lundi 18 mars, dans le dossier opposant le journaliste Stanis Bujakera au ministère public. Le juge condamne le confrère à six mois de servitude penale, après plus de temps passés derrière le barreau en attendant le jugement.
Sauf imprévu, Stanis Bujakera quitte la géole ce mardi ou au courant de cette semaine. Il devra néanmoins déverser 400 dollars américains d’amende, avant de quitter les locaux de la prison. Cette décision vient taire le requisitoire de 20 ans de servitude penale proposé par le Procureur et une amende de 7500 dollars.
Neanmoins, le tribunal retient les infractions de falsification et contrefaçon, faux en écriture assortie des circonstances atténuantes à la charge du journaliste. Les juges évoquent le « concours matériel » dans la commission, des accusations qui pourront être attaquées en appel par les avocats de Stanis Bujakera.
Le confrère était jusque-là détenu par la justice en raison d’un article publié par JeuneAfrique dont il est correspondant, mais l’article ne portait pas sa signature. Dans cet élément, JeuneAfrique attribuait la mort de l’ancien ministre de transport et porte-parole d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, à l’Agence nationale des renseignements.
Pour l’article, Chérubin Okende était mort dans les locaux de ce service. Récemment, le Procureur général près la Cour constitutionnelle, Firmin Mvonde a présenté au public les résultats des enquêtes selon lesquels, le porte-parole d’Ensemble pour la République jusqu’à sa mort, s’était suicidé, et avait menacé de poursuivre toutes les voix opposantes à cette version.
On se souviendra que lors de sa dernière sortie médiatique, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi avait promis “mettre son nez” pour obtenir la libération du journaliste Stanis Bujakera, après avoir traité la justice de “malade” et plus tôt soit en juin 2023, comme un élément qui détruit la République démocratique du Congo.
Guerschom Mohammed Vicci