Bukavu a été secouée ce week-end par l’enlèvement choquant du Directeur général de l’ISP/Bukavu, Espoir Majagira, et de son épouse. Un acte d’une rare violence dans une région, relativement épargnée par l’insécurité ces derniers mois.
Les faits se sont déroulés vendredi 26 avril aux alentours de Luberizi, dans la plaine de la Ruzizi. Le couple se rendait à Kiliba lorsque des ravisseurs armés non identifiés, les ont enlevés dans des circonstances encore floues.
Stupeur et indignation après ces enlèvements de personnalités publiques. Dans la foulée, une vague de protestations estudiantines a eu lieu, les étudiants de l’ISP/Bukavu manifestant spontanément pour exiger la libération de leur directeur. Des barricades de pneus embrasés, ont été dressées sur la route menant à l’université.
Un premier rebondissement est intervenu tard dans la nuit d’hier. Vers 21h, Mme Majagira a été libérée par les ravisseurs. Les conditions exactes de sa libération et l’identité des preneurs d’otages, restent néanmoins inconnues à ce stade. Elle ne s’est pas encore prononcée sur ce sujet pour des raisons personnelles.
En revanche, son mari Espoir Majagira demeure entre les mains des ravisseurs dans des circonstances préoccupantes. Son état de santé est inconnu, tout comme les motivations de cette prise d’otage d’un haut responsable de l’enseignement supérieur.
De nombreuses zones d’ombre persistent autour de ce rapt rarissime dans une raison, jusque-là calme depuis les derniers mois. Une enquête approfondie est désormais indispensable pour faire toute la lumière sur les circonstances exactes et les mobiles de cet acte odieux. La population reste sous le choc, et exige des réponses rapides des autorités.
Franck Tatu