L’autorité morale du parti politique Engagement pour la citoyenneté et le développement (EciDé) et candidat à la magistrature suprême pour les élections de décembre 2023, Martin Fayulu a clairement démenti une quelconque liaison avec le président sortant et candidat à sa propre succession Félix Tshisekedi.
Dans un meeting ce jeudi 30 novembre à Goma, celui qui se dit toujours « président élu » a exprimé ses profonds regrets face à la persistance de l’insécurité dans la province du Nord-Kivu et ce, malgré le changement à la tête du pays.
« Certains d’entre mes frères et soeurs ont été tués. Aujourd’hui, ceux qui sont à Masisi, à Rutshuru sont gouvernés par un gouvernement étranger », exaspère Martin Fayulu. « C’est avec beaucoup de peines et de souffrances que je prend la parole ici. Je suis très meurtri », exprime-t-il.
L’homme n’a visiblement pas publié la célèbre « vérité des urnes ». Devant des personnes venues l’écouter, le candidat a réveillé les vieux démons de 2018, qui ne lui avaient laissé aucune chance de gouverner. Parmi ces éternels ennemis politiques, Paul Kagame qu’il place comme chef de fil, l’ancien président de la République, Joseph Kabila et finalement, Félix Tshisekedi qu’il considère comme la bande qui a orchestré le vol de la victoire populaire.
« J’attend les gens dire partout que Martin Fayulu est avec Félix Tshisekedi », contextualisant les voix sous coulisses après des tourments autour de la candidature unique de l’opposition. « S’ils n’ont pas d’arguments, ils doivent se taire », lance l’opposant à ses détracteurs.
Pour Martin Fayulu, les accords signés entre le pouvoir en place et le président rwandais Paul Kagame, sont à la base de la destabilisation de l’Est de la République démocratique du Congo.
Cette visite de l’opposant suit son marathon dans la cité d’Oicha et la ville de Beni en province du Nord-Kivu, avant un passage à Bunia (Ituri), où il a eu à visiter un site de déplacés.
Guerschom Mohammed Vicci