Le gouvernement congolais a officiellement mis fin jeudi 14 mars, au moratoire sur la peine de mort en République démocratique du Congo (RDC).
Cette décision a été prise lors de la 124ème réunion ordinaire du Conseil des ministres à Kinshasa, le week-end dernier. Cette levée du moratoire s’applique spécifiquement aux militaires, dans le but de lutter contre la trahison qui compromet les opérations militaires.
La ministre d’État, ministre de la justice et garde des sceaux, Rose Mutombo a souligné que l’objectif principal de cette mesure, est de purger l’armée des traîtres et de contenir l’escalade du terrorisme et du banditisme urbain, qui entraînent la perte des vies humaines.
Rose Mutombo justifie la levée du moratoire en expliquant que pour nombreux criminels, ce moratoire était perçu comme une garantie d’impunité. Même condamnés à la peine de mort de manière définitive, ils étaient convaincus que cette sentence ne serait jamais mise en œuvre.
Désormais, la peine de mort pourra être exécutée suite à une condamnation judiciaire irrévocable en période de guerre, d’état de siège, d’urgence, lors d’opérations de maintien de l’ordre public ou dans toute autre circonstance exceptionnelle.
Cette décision a été officiellement notifiée au pouvoir judiciaire par le ministère de tutelle. Cette initiative survient à un moment critique alors que la RDC fait face à une crise sécuritaire aigüe, notamment dans sa partie orientale.
Des investigations ont révélé que la trahison au sein de l’armée, favorise les ennemis et affaiblit les forces loyalistes, malgré leurs importantes capacités.
L’exécution de la peine de mort est envisagée comme un moyen de dissuasion, face à cette traîtrise militaire.
Pascal Nduyiri