La société civile bonne gouvernance demande au gouvernement de Kinshasa de fermer toutes les frontières avec le Rwanda pour une durée maximale de deux mois.
Cette demande a été formulée ce mardi 9 août par le président provincial de cette structure citoyenne, Etienne Kambale. Celui-ci pense que les moyens qu’utilise le Rwanda pour soutenir la guerre en République Démocratique du Congo viennent de cette dernière au travers les frontières qu’elle partage avec le pays pointé du doigt accusateur dans les agressions.
« Nous pensons que, du fait que la frontière de la RDC et le Rwanda donne le gros de moyens financiers au Rwanda et grâce à cet argent, le Rwanda achète les armes et ces armes reviennent encore en République Démocratique du Congo pour tuer les M23, c’est le cas de la logistique sophistiquée du M23 à Bunagana et aux autres groupes armés qu’ils appuient en République Démocratique du Congo. » accuse Étienne Kambale.
Vu que le soutien de ce pays aux groupes armés est à ce jour au bout de la lumière grâce à plusieurs rapports publiés depuis belle lurette, la société civile bonne gouvernance estime que la fermeture de toutes les frontières avec le Rwanda pourra permettre aux autorités congolaises de prendre d’autres décisions pour « étouffer » le pays de Paul Kagame dans ses initiatives de mettre en mal la RDC.
« Du fait que le Rwanda et son cheval de troie, le M23, tuent à Bunagana par les armes qu’il achète grâce à notre argent des échanges économiques sur nos frontières officielles de Goma et de Tshangugu de Bukavu, nous pensons que c’est plus prudent, pour préserver des vies humaines, que les frontières sur la terre ferme entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda soient fermées mais aussi la frontière lacustre entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo soit fermée pendant deux mois. »
Cette structure citoyenne pense que cette décision sera salutaire pour le pays. Elle encourage, par ailleurs, le gouvernement provincial pour sa mesure interdisant l’entrée de toutes les marchandises au travers le poste frontalier de Bunagana.
Guerschom Mohammed Vicci