Les journalistes du grand Nord-Kivu endurent de conditions de vie difficiles dans l’exercice de leur métier. Les conditions de leur prise en charge sont moins rassurantes. Ce constat a été fait par le doctorant Maombi Mukomya, après une recherche menée dans cette partie de la province du Nord-Kivu. Il a présenté cette situation vendredi 03 mai, à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse.
D’après ce doctorant, la faible prise en charge des journalistes de la région, est due à plusieurs phénomènes. Il parle notamment de la mauvaise gestion des entreprises de presse, l’instabilité de recettes et l’absence d’annonceurs.
« Le marché est devenu trop petit et beaucoup de directeurs souffrent de cela. Plusieurs directeurs m’ont rapporté qu’ils ont vus leurs annonceurs partir », ont expliqué certains directeurs lors de la recherche, alors que d’autres font mention du fait que « Nos médias soient faibles économiquement, de manière générale. Il y a un déficit de gestion, il y a manque de transparence », explique le doctorant après des échanges avec les gestionnaires des médias.
M. Maombi Mukomya renseigne que plusieurs raisons ont motivé des directeurs, à ne pas s’acquitter de salaire de leur personnel. « Les journalistes que j’ai rencontrés me disent que leur situation est très précaire, leur niveau de rémunération est très bas. La moitié des journalistes sont payés à moins de 50 dollars, le mois ».
En ville de Butembo dans la province du Nord-Kivu, la journée internationale de la liberté de la presse s’était caractérisée par des échanges sur plusieurs thématiques, une occasion pour conscientiser les journalistes professionnels et les professionnels de médias, à travailler dans le strict respect de l’éthique et déontologie régissant la presse en République démocratique du Congo.
Claudine Mulengya