Le colloque international sur la gouvernance des provinces de la République démocratique du Congo, s’est clôturé mardi 13 juin dans la salle Mgr Tshibangu Tshishiku à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga.
Allant du 12 au 13 juin, des scientifiques en provenance de divers horizons, se sont réunis pour réfléchir sur cette question de gestion des provinces. Ce colloque sur la gouvernance des provinces en RDC, a été marqué par les interventions de plusieurs professeurs d’universités dont André Mbata, Nicole Ntumba Bwatshia et le ministre Julien Paluku.
Dans sa conférence inaugurale, le Professeur André Mbata, enseignant de droit constitutionnel à l’Université de Kinshasa(UNIKIN) et Premier Vice-président de l’Assemblée nationale, a souligné que l’on ne peut développer la RDC, sans partir des provinces. De ce fait, il est important de tenir compte de la base. Il a également martelé sur le fait que toutes les institutions (les églises, les universités,…), ne peuvent être des instruments d’opposition.
Pour la Professeure Nicole Ntumba Bwatshia, Docteur en droit international public et relations internationales, et Directeur de cabinet adjoint du chef de l’État chargée des questions politiques, juridiques et diplomatiques, il y a un fossé entre les faits observés sur terrain et ce que prône l’environnement juridique. D’après elle, le seul moyen de mettre fin à cette dichotomie, est de tirer le meilleur de deux (2) parties, pour aboutir à une loi qui tient compte des réels contextes du fonctionnement du pays.
Julien Paluku, ministre national de l’Industrie a quant à lui, questionné le modèle de décentralisation appliqué en RDC.
« La question subséquente qui demeure, est celle de se demander si notre modèle de décentralisation a été bien pensé, pour être réellement vecteur de développement », s’interroge le ministre.
Soulignons par ailleurs que ces assises ont compté au total, six (6) pannels et les recommandations issues de ces travaux, seront présentées à l’Assemblée nationale, au Sénat et à la Présidence de la République.
Roger Kabengele