L’Organisation internationale de lutte contre l’injustice et la corruption électorale (OILICE) s’insurge contre l’égoïsme dont font montre les acteurs politiques. Ce, au lendemain des élections sénatoriales et des gouverneurs, organisées au début de semaine par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Dans un point de presse samedi 04 mai à Goma au Nord-Kivu, cette organisation des droits humains déplore les faiblesses que regorge la loi électorale de la République démocratique du Congo, qui facilitent le cumul des sièges par des politiques.
“OILICE se dit indignée de l’égoïsme des politiciens congolais et déplore les faiblesses de la loi électorale et au dessus de tout, la corruption à ciel ouvert”, qui ont pris une place considérable durant ces échéances électorales. “Consternée, l’ONG internationale OILICE exprime son indifférence à l’endroit de certains animateurs, issus de ces élections”, desquelles un cumul des sièges s’est révélé pour certains candidats.
Pour cette organisation, l’égoïsme politique s’engage à menace nationale. Elle voit l’origine du problème dans la loi électorale en vigueur. “La loi électorale couronne le tripatouillage et le cumul des sièges”, permettant aux politiques de tenter leurs chances dans les postes à pourvoir durant la période des élections et pire, la même personne peut également briguer un poste dans des institutions.
Regret est de constater qu’étant incapable d’être partout, ces politiques laissent des sièges à leurs suppléants, qui sont la plupart de temps de leurs familles biologiques ou des familiers.
Pour barrer la route à cette stratégie, OILICE recommande aux nouveaux élus de revoir certains articles de la loi électorale dont 10 et 12, qui favorisent ces manoeuvres égoïstes. Elle propose l’ajout des paragraphes suivants : “Sans préjudice des textes particuliers, sont inéligibles les personnes ayant déjà été élues dans un scrutin dans un même processus électoral”, pour ce qui concerne l’article 10 et pour 12 en son alinéa 4, “Quel que soit le mode de scrutin, le candidat ne peut se présenter que dans une circonscription électorale et pour un seul niveau d’élections”.
Par ailleurs, OILICE trouve inexpliqué le retard que connait la formation du gouvernement de l’Union sacrée pour la nation. Ce retard est attribué à en croire l’organisation, au blocage orchestré par certaines autorités morales, qui veulent tout gagné dans la composition du gouvernement Suminwa.
Guerschom Mohammed Vicci