Les choses risqueraient de mal se passer entre les enseignants en grève et le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et Technique, EPST, suite à la grève en cours, dans des écoles publiques et conventionnées en République Démocratique du Congo.
Alors que les enseignants réunis au sein de différents syndicats ont amorcé un mouvement de grève pour exiger l’amélioration de leurs conditions de vie ainsi que la prise en charge des nouvelles unités, le ministère quant à lui, passe à la vitesse supérieure et menace de d’effacer les enseignants qui seront absents dans les écoles sur la liste de paie, sous prétexte d’avoir déserté.
Mercredi 06 Octobre 2021, dans une note phonique, le secrétaire général de l’EPST, par le biais du directeur chef de service, a instruit les directeurs et les inspecteurs provinciaux de mener des missions de contrôle dans les écoles, afin de s’assurer de la présence physique des enseignants.
Dans cette note, le secrétaire général demande que des enseignants absents sous prétexte d’observer ce mouvement de grève soient immédiatement désactivés du fichier de paye et remplacés par des nouvelles Unités.
Le secrétaire national du syndicat des enseignants des écoles catholiques, SYNECAT, Jean Bosco Puna, parle d’une réaction infondée du ministère de l’EPST, la grève étant un droit constitutionnellement garanti. Ce syndicaliste encourage les enseignants en grève à continuer de revendiquer leurs droits auprès du gouvernement, qui, selon lui, semble faire la sourde oreille.
En rappel, c’est depuis Lundi dernier 04 Octobre, que les différents syndicats des enseignants d’écoles publiques et conventionnées en RDC, ont lancé un mouvement de grève, pour exiger la suppression des zones salariales, la prise en charge des nouvelles unités et la suppression du processus de retraite qualifié d’irrégulier.
Richard Maliro