La République démocratique du Congo est secouée depuis le week-end dernier, par l’arrestation du journaliste, directeur de publication adjoint d’Actualite.cd et correspondant de Jeune Afrique, Stanis Bujakera à l’aéroport international de Ndjili, alors que le confrère devrait se rendre à Lubumbashi.
Il est reproché au confrère la propagation de faux bruits et diffusion de fausses informations, pour un article qui ne porte pas sa signature, par Jeune Afrique où les renseignements militaires sont pointés du doigt dans l’assassinat de l’ancien ministre et porte-parole du parti politique Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, Chérubin Okende, retrouvé mort dans sa jeep en juillet dernier et dont les résultats des enquêtes se font toujours attendre.
Ce lundi, il a été transféré au parquet de Grande instance de la Gombe, après trois (3) jours de détention au cachot du Commissariat provincial de la Police nationale congolaise de Kinshasa et une audition à deux (2) reprises, par la Commission d’enquête instituée sur le meurtre de Chérubin Okende.
Consécutivement à cette détention prolongée, une délégation des journalistes a rencontré le ministre de la communication et des médias, Patrick Muyaya pour obtenir son implication dans ce dossier.
« Nous sommes venus d’abord dire au ministre de la communication et des médias, notre peine de voir un de nos confrères privé de sa liberté pendant plus de 48 heures », explique la délégation devant Patrick Muyaya pour « qu’il fasse tout ce qui est en son pouvoir, pour que notre confrère Stanis Bujakera puisse recouvrer sa liberté ».
Depuis lors, des voix s’élèvent dont des ambassades des États-unis, la Belgique, la France, la Grande-Brétagne, l’Union européenne, la Suisse, l’Espagne et même des opposants au régime de Félix Tshisekedi, pour demander le respect de la liberté de la presse et la libération du journaliste Stanis Bujakera.
Guerschom Mohammed Vicci