Les experts de l‘ONU affirment que plusieurs militaires burundais ont été tués au cours des affrontements contre le M23 au Nord Kivu. Des pertes qui ne semblent pas préoccuper le Président de la République, évoquant l’« acceptation de mort » de tout militaire engagé.
« La guerre est un jeu de mort. Quelqu’un qui a peur de la mort ne peut pas intégrer l’armée. C’est pourquoi, on dit qu’un militaire se sacrifie pour son pays, pour ses concitoyens. Tout militaire sait ça et l’a accepté le jour où il a intégré le corps », a expliqué le Président Evariste Ndayishimiye au cours de l’émission publique, qu’il a animé vers la fin de l’année dernière.
Pour la première fois, le Président Ndayishimiye a déclaré publiquement en personne, l’existence des accords de coopération militaire avec la RDC, des accords « qui ne devraient pas être annulés suite à l’intervention de l’EAC dans ce pays », a-t-il souligné.
Insistant sur cette question de perte, répondant comme un « militaire », le Président Ndayishimiye a dit « vous qui n’êtes pas soldat ou policier, vous savez même que quand vous entendez un coup de feu, vous fuyez mais nous, nous nous dirigeons dans la direction du coup de feu. C’est pourquoi, vous demandez toujours en premier lieu s’il n’y a pas eu de morts. Nous, nous ne posons pas cette question car c’est notre engagement ! Que les civils cessent donc de décourager les militaires », insiste le Président.
Dans un rapport publié au début de ce mois de janvier, des experts de l’ONU parlent du renforcement de la coopération militaire entre les gouvernements Burundais et Congolais en août 2023.
Dans cet accord du mois d’août, les parties s’engagent à poursuivre et intensifier leurs opérations militaires conjointes, pour lutter contre toutes formes d’agression sur le territoire de l’une ou l’autre des Parties.
Depuis le mois de novembre 2023, plusieurs pertes de militaires burundais en guerre contre le M23/RDF, sont signalés ainsi que plusieurs autres capturés. Une situation qui a poussé plusieurs centaines de soldats burundais à refuser de faire cette guerre, qu’ils trouvent sans intérêt pour le Burundi.
La Rédaction