Réagissant à la décision du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général Ndima Constat instaurant un couvre-feu allant de 19 heures à 5 heures du matin dans les villes de Butembo Béni et Béni territoire et de 20 heures à 5 heures dans le reste de la province, la société civile forces vives du Nord-Kivu souhaite voir ce gouvernement militaire se distinguer de l’ancien gouvernement civil par ses stratégies de sécurisation des civils.
Dans un point de presse animé ce jeudi 30 décembre en ville de Butembo, la société civile du Nord-Kivu par le biais de son premier vice président dit craindre que ce couvre-feu ne produise de résultat attendu sur le plan sécuritaire. Elle redoute qu’il soit aussi une occasion pour certains agents de l’ordre de se livrer aux tracasseries de la population.
« Nous demandons au gouverneur militaire de pouvoir assouplir sa mesure tout en la maintenant sous une autre forme. Il sied de faire une lecture par rapport aux anciennes mesures similaires prises dans le temps, à l’époque du gouverneur Julien Paluku et même du gouverneur Carly Nzanzu Kasivita. Mais il avait été constaté que pendant le couvre-feu les agents de l’ordre ne sont pas arrivés à neutraliser l’ennemi ou à l’arrêter bien au contraire se sont les civils qui ont été arrêtés sans infraction aucune » a dit Edgard Katembo Mateso.
Au même moment, la société civile du Nord-Kivu pense qu’il serait important que les gouvernements militaire initie les jeunes aux tactiques de renseignements afin de repérer le plus vite possible l’ennemi.
« L’administration de l’Etat de siège pourrait unité les jeunes aux tactiques de renseignement, ou aux tactiques de guerre peut être pas quand même au maniement des armes, pour que ces heures du couvre-feu soient une occasion aux jeunes de remonter les informations aux services de sécurité » a-t-il fait savoir.
Richard Maliro