Les associations membres de la société civile, en groupement Bashali Mukoto, chefferie de Bashali, alertent sur la situation sécuritaire qui se déteriore ces derniers temps sur le tronçon routier Mweso-Kalembe en passant par Kashuga, des villages situés dans le territoire de Masisi en province du Nord-Kivu.
Confirmation d’un acteur de la société civile de cette chefferie, contacté par notre reporter ce lundi 9 janvier 2023.
Selon lui, cette situation est consécutive à la multiplicité des cas de pillages, extorsion des biens et enlèvements qui s’enregistrent du jour le jour sur ce tronçon par des personnes armées non autrement identifiées.
« Il est inconcevable de voir comment les trafiquants de la route Mweso-Kalembe sont souvent braqués par des porters d’armes tous les jours lorsque, dans ce trajet, on y vois quelques positions des FARDC qui ne bougent pas pour venir au secours des victimes qui, souvent, voient leurs biens pillés, voire kidnappés. Nous ne savons pas si ces militaires aussi sont complices avec ces bandits ou pas. Vraiment, il a fallu que les commandants qui dirigent ces postes de patrouilles soient interpellés par les instances afin que ces derniers exercent normalement leurs responsabilités. Au moins, par semaine, on comptabilise trois cas d’incidents sur le lieu », a fait savoir cet acteur de la société civile locale.
Par ailleurs, certains usagers de cette voie publique, qui confirment cette nouvelle, disent ne pas comprendre comment cette barbarie persiste dans cette partie, qui compte moins 10 km, et qui risquerait de bloquer la circulation sur cette route qui est d’une importance capitale pour la population de la province du Nord-Kivu, en général, et le territoire de Masisi, en particulier.
« Exercer nos activités dans cette route, c’est se donner. Mais, nous allons, d’ici peu, perdre la confiance car ça fait déjà presque trois mois qu’on nous pille. Quitter Mweso jusqu’à Kashuga, c’est un grand problème. Il y a un endroit appelé pilote, y traverser pour arriver à Kashuga-centre, vraiment, c’est par la grâce. Aller vers Kashuga-Kalembe, là, on n’en parle pas. Alors, on ne sait pas quoi faire. Nous quittons surtout à Goma pour se rendre dans ces zones en vue d’exercer le commerce. Après avoir vendu nos articles, nous achetons d’autres à Kalembe et Kashuga pour les vendre à Goma et ailleurs. Maintenant, cette insécurité qui s’observe dans cette route va nous pousser de suspendre nos activités de là vers d’autres endroits car quelqu’un peut risquer sa vie » expliquent des commerçants.
Cependant, ces derniers demandent aux autorités compétentes de renforcer et instruire les équipes de patrouilles dans ce tronçon routier afin de rassurer la sécurité aux usagers et leurs biens.
Signalons que cette situation devient chaotique pendant que la RN2, Goma-Rutshuru-Butembo, reste fermée sur l’ordre des autorités gouvernementales, suite à l’occupation du territoire de Rutshuru par les terroristes du M23/RDF, il y a de cela trois mois.
Siméon SEMASAKA