La tension reste vive dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo où les habitants manifestent pour demander le départ de la mission onusienne pour la stabilisation du Congo ( MONUSCO), accusée de passivité dans sa mission.
Comme ce lundi, premier jour de manifestation, ce mardi 25 juillet 2022 les manifestants sont visibles sur toutes les grandes artères de la ville, scandant des chansons hostiles à la MONUSCO. Sur les chaussés, les barricades de tout genre y sont visibles pour empêcher toute circulation dans la ville. Les bus de transport en commun se trouvent dans l’incapacibilité d’exercer leurs activités quotidiennes suite à cette situation qui prévaut dans touts les coins chauds de la ville. A la base RVA, un mort est signalé la mort parmi les manifestants.
Les activités socio-économiques tournent au ralenti au coeur comme aux environs de la ville. Au marché central de Virunga les étalages sont quasi-vides, pas de clients ni vendeurs en dépit du fait que plusieurs personnes exerçant leurs activités à ce lieu vivent des recettes journalières.
Même situation pour les activités académiques dans plusieurs institutions de la place. A l’Université de Goma au campus du lac (Kinyumba), certains étudiants qui s’y étaient déjà rendus, ont regagné leurs domiciles. Ceux de première licence (LMD) qui devraient avoir examen ont été contraint de rentrer chez eux en raison du report sine due de leur épreuve.
Au quartier Mabanga sud, le pillage systématique des biens de la MONUSCO à la base TMK s’est poursuivi. Les matelas, les lits, panneaux solaires, pneus, fils électriques et autres biens valeureux sont emportés par les manifestants qui ne jurent que par le départ de la MONUSCO.
Dans certains coins de la ville, les éléments de l’ordre crépitent de coups de feu et lancent des gaz lacrymogènes pour essayer de disperser les manifestants en colère. Sur l’espace aérien, ce sont les hélicoptères de la MONUSCO qui sillonnent pour suivre la situation.
Rappelons-le, lors de la première journée des manifestations anti-MONUSCO, ce lundi 25 juillet, plus de cinq personnes ont perdues la vie et plus de 15 autres blessés côté manifestants, confient les organisateurs. Le gouvernement central parle quant à lui de 5 morts et d’une cinquantaine de blessés côté civil, dans ces manifestations.
Yannick Warangasi, à Goma