Le ministre de l’intérieur Kithure Kindiki a annoncé mercredi 5 juillet, que la réouverture progressive des postes-frontières de Mandera, Lamu et Garissa, ne pourrait pas avoir lieu comme annoncée en mai.
Cette décision intervient après la mort de cinq (5) civils et huit (8) policiers lors d’incidents séparés près de la frontière le mois dernier, imputés aux Shebab, groupe affilié à Al-Qaïda.
« Le gouvernement va reporter la réouverture programmée des points frontaliers entre le Kenya et la Somalie jusqu’à ce que nous traitions de manière concluante, la récente série d’attaques terroristes et de crimes transfrontaliers », a déclaré M. Kindiki lors d’une visite au camp des réfugiés de Dadaab, dans l’extrême Est du Kenya, près de la Somalie.
La frontière a été officiellement fermée en octobre 2011 en raison des attaques des Shebab, qui mènent une insurrection contre le gouvernement fédéral à Mogadiscio, depuis plus de 15 ans.
Les deux pays avaient annoncé en juillet 2022, leur intention de réouvrir la frontière lors des pourparlers entre le président kenyan Uhuru Kenyatta et son homologue somalien Hassan Sheikh Mohamud, mais cela ne s’est jamais concrétisé.
Le 15 mai dernier, à la suite d’une réunion ministérielle de haut niveau à Nairobi, des responsables de deux pays avaient convenu de la réouverture progressive de trois (3) postes frontaliers.
Keren Miburo