L’insécurité qui secoue la ville de Goma, est dans précédent. Le Conseil urbain de la jeunesse (CUJ)a évoqué lors d’un point de presse jeudi 18 avril, un bilan de plus de vingt cas de personnes tuées en l’espace de dix jours soit du 08 au 18 avril, dans la capitale provinciale du Nord-Kivu.
Trésor Katoto, président de cette structure voit l’origine lointaine de cette insécurité dans les affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et les terroristes du Mouvement du 23 mars, M23 dans la guerre d’agression que mène le Rwanda. Cette guerre a donné naissance aux camps des déplacés qui entourent la ville, constituant ainsi une base arrière pour les criminels.
Aux côtés de ces camps, la situation sur la ligne de front a occasionné le repli de certains Wazalendo dans la ville, facilitant ainsi la circulation accrue des armes à feu. « Avec comme conséquence, l’amplification de la circulation des armes à feu, portées par des personnes non identifiées » et pire encore déplore Trésor Katoto, ces personnes circulent en tenue civile.
Pour pallier tant soit peu cette situation, le Conseil urbain de la jeunesse recommande à la coordination de la réserve armée de la défense, l’identification urgente de tous les Wazalendo. « Que la coordination nationale de la réserve armée de la défense donne à chaque « Muzalendo », un signe distinctif afin de permettre à la population de connaître les vrais et les faux Wazalendo ». Au-delà de l’identification, le CUJ remet au gouvernement la responsabilité de s’assurer de la prise en charge de ces Wazalendo.
Le Conseil urbain de la jeunesse demande au gouvernement d’interdire la circulation de ces personnes armées dans la ville de Goma, en défaut, que ces Wazalendo détiennent des feuilles de route et cela, sans armes.
Signalons ici que la ville de Goma a changé de version. Sa nouvelle version est celle de l’insécurité à tout bout de champ. Des personnes sont tuées en pleine journée, des cambriolages en cascade sans parler des coups de feu, un rendez-vous nocturne inédit.
Guerschom Mohammed Vicci