Le Comité de gestion de l’ISP et la Conférence des Chefs d’établissements d’enseignement supérieur du Sud-Kivu, a organisé une marche pacifique ce 30 avril à Bukavu, pour réclamer l’implication de l’autorité provinciale dans la libération du Directeur général de l’Institut supérieur pédagogique (ISP) de Bukavu, le Professeur Espoir Majagira Bulangalire, kidnappé vendredi dernier avec son épouse dans la plaine de la Ruzizi.
La manifestation a rassemblé le personnel, les étudiants et le corps professoral vêtu de toges académiques. Partis de l’ISP, les manifestants ont marché jusqu’au Gouvernorat de la Province, faisant un arrêt symbolique à la Place de la Paix et sur le Boulevard Lumumba.
À leur arrivée au Gouvernorat, un mémorandum exigeant la libération immédiate du Professeur Majagira a été déposé auprès des autorités provinciales. “Cette marche vise à exiger la libération du Directeur général, kidnappé vendredi avec son épouse. Toute la communauté universitaire du Sud-Kivu sollicite instamment l’implication totale de l’autorité provinciale dans les processus de leur libération immédiate”, a déclaré le Professeur Kahindo Muzusangabo, président de la Conférence des Chefs d’établissements.
Dans un communiqué publié avant la manifestation, le Comité de gestion de l’ISP avait informé que malgré les rumeurs de libération, le Professeur Majagira restait aux mains de ses ravisseurs, d’où, la nécessité de maintenir le mouvement de protestation pacifique prévu. Seule sa femme a été libérée depuis lundi dans la soirée.
Même si les autorités provinciales n’ont pas encore réagi officiellement à ces évènements, les FARDC ainsi que la police sont activement impliqués dans cette affaire.
La situation sécuritaire dans la région de la plaine de la Ruzizi, frontalière avec le Rwanda et le Burundi, reste précaire en raison de la présence de groupes armés.
Franck Tatu