Les acteurs de la société civile du Haut-Katanga ont manifesté vendredi 02 février 2024, devant le parquet de grande instance de Lubumbashi. Ils ont dénoncé par leur calicot et mémorandum, la spoliation de leur bâtiment sis sur avenue Kasavu n°435 le 23 janvier dernier, par un groupe de gens accompagnés par la police
« Justice doit sécuriser les biens de l’Etat… L‘Etat a donné, l’Etat doit protéger. Non à la spoliation de l’immeuble de l’Etat », pouvait-on lire sur leur calicot.
Ceux-ci demandaient ainsi l’implication des autorités tant nationales que provinciales, pour mettre hors d’état de nuire, ceux qui spolient son bâtiment.
Toutefois, la société civile se dit prête à libérer la maison, si est seulement si la délocalisation se fait dans le respect des règles. Elle exige ainsi l’indemnisation en contre-partie de ses réalisations au sein de l’immeuble abritant son siège et au gouvernement, d’acheter les équipements perdus lors de son déguerpissement.
Son porte-parole, Ghislain Kalwa Tshulu appelle le président de la République à assurer la protection du siège de la société civile. Il déclare que les cadres de la société civile du Haut-katanga comptent se rendre à Kinshasa pour introduire de manière légale, leur mémorandum au ministère de l’habitat.
L’immeuble au centre de ce conflit entre René Mulimbi Tshomba et la société civile du Haut-katanga depuis mai 2022, est répertorié sur les maisons de l’État non désaffectées. L’état congolais par le gouvernement provincial du Katanga de Moïse Katumbi, avait cédé à la société civile en 2012.
Celle-ci y a mené des travaux de réhabilitation, notamment la construction d’une salle de réunion avec une capacité d’accueil de plus de 100 personnes, sous le financement de la Monusco. Pour ce faire, la société civile indique qu’elle ne peut pas perdre son droit de jouissance de ce bien immobilier.
Jusqu’ici, la société civile du Haut-katanga a déjà subi 3 déguerpissements, dont le premier date du 25 mai 2022.
Marcus Akenda