La vie sociale et économique de la population est menacée dans certaines villes des provinces du Nord Kivu et Sud Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo.
Les prix des produits de première nécessité sont été revus à la hausse. C’est notamment sur les marchés des villes de Goma au Nord-Kivu et Bukavu au Sud-Kivu.
Par exemple aux marchés de Birere à Goma voire Kadutu de Bukavu, un bidon d’huile de table qui se vendait jadis à 30 dollars se négocie actuellement entre 50 et 60 dollars américains. Même situation pour le sucre. Un sac qui était vendu à 40 dollars varie entre 55 et 60 dollars. Plusieurs autres produits connaissent cette hausse vertigineuse de prix.
Des habitants rencontrés aux marchés de Birere à Goma et à Rutshuru (72k de la ville de Goma) avouent faire face à plusieurs difficultés dans l’approvisionnement de leurs familles.
Ils présentent cette variation totale du prix des denrées alimentaires comme une autre menace au-delà de l’insécurité qui peine à être éradiquée dans les zones où s’effectuait une culture intensive des produits vivriers.
L’un des habitants de Goma qui s’est confié à AGORAGRANDSLACS.NET appelle à l’intervention du gouvernement à travers ses services techniques compétents à la matière pour que le prix soit revu à la baisse.
« Nous demandons au gouvernement de s’impliquer le plus tôt possible pour sauver les vies de sa population en souffrance, le service de l’économie doit aussi s’impliquer urgemment » a lancé une habitante de Goma, sur fond de désolation.
Selon l’organisation des Initiatives pour la promotion socio-économique (IPS), la solution à cette situation est d’augmenter les biens de consommation à travers l’agriculture, l’implantation des entreprises de transformation, amélioration des salaires des travailleurs, de la sécurité et des routes des dessertes agricoles.
Elle redoute que la situation connaisse un revirement au point d’une crise économique.
“Que le gouvernement s’implique dans cette affaire qui gangrène le tissu économique de la zone et la population en est victime” plaide Désiré Baryanishavu coordonnateur de l’IPS.
Keren Miburo