La question sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo reste particulièrement inquiétante. Les efforts sont fournis à différents niveaux pour arriver à la désescalade, où les rebelles du M23-AFC et les forces gouvernementales continuent des affrontements tant dans le Nord que le Sud-Kivu, deux provinces concernées par les hostilités.
Lors des assises du 08 fevrier dernier à Dar-es-salam en Tanzanie, le sommet conjoint EAC-SADC avait décidé de la mutualisation des processus de Luanda et de Nairobi pour prendre en compte tous les efforts déjà consentis jusqu’ici, afin d’aboutir à la paix dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
Dans la soirée du lundi 24 février, un pas majeur a été franchi dans cette logique d’unifier les forces. Dans un communiqué non signé mais partagé par le Président Kenyan William Ruto, président en exercice de l’East africain community, trois noms connus reapparaissent.
Uhuru Kenyatta, ancien Président Kenyan mene depuis l’entrée de la RDC dans l’EAC, les pourparlers entre les groupes armés et le Gouvernement dans le cadre du processus de Nairobi ; Olusegun Obasanjo, ancien Président de la République fédérale du Nigéria et l’ancien Premier ministre Éthiopien Hailemariam Desalegn conduiront les processus fusionnés.
Kinshasa maintient toujours sa position de ne pas négocier directement avec la coalition AFC-M23. Lors de sa rencontre le week-end avec les membres de sa plateforme politique Union sacrée de la Nation, Félix Tshisekedi a réitéré sa position, affirmant vouloir dialoguer mais directement avec le « parrain » de ceux qu’il qualifie de « pantins », pour résoudre définitivement les conflits qui troublent la paix à l’Est de la RDC depuis plus de trente décennies.
Sur le terrain, la coalition AFC-M23, au-delà de faire la guerre, continue à amener des anciens militaires et policiers de l’armée régulière pour une formation « idéologique » avant qu’ils n’intègrent ses rangs, comportement qu’a dénoncé lundi le Vice-premier ministre en charge de l’intérieur, Jacquemain Shabani.
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La Rédaction