Les étudiants de l’Institut supérieur des techniques appliquées, ISTA Goma sont pointés du doigt accusateur dans les casses du bâtiment de l’Université de Goma ce mercredi 16 août dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Ces accusations sont jusque-là refutées par l’Institut supérieur des techniques appliquées.
Le Porte-parole de l’ISTA-Goma, Danny Kambale Dokolo ne reconnait pas jusque-là que ce sont les étudiants de son institution, qui ont saboté l’Université de Goma. Pour lui, ils étaient dans la rue pour dénoncer la disparition de l’un de leurs depuis plus de deux jours.
“Les étudiants de l’ISTA ont été visibles sur la rue aujourd’hui, c’est suite de leur camarade qui a été disparu depuis avant hier soir. Par colère, ils sont descendus dans la rue. Il revenait du cours”, renseigne le porte-parole.
Et de renchérir :
“Le collège des étudiants a déposé une lettre d’information au gouvernorat ainsi qu’à la mairie. Mais ce qui s’est passé dans les rues aujourd’hui, c’était juste entre les étudiants. Non, je reconnais qu’il y a eu un désagrement au sein de l’UNIGOM”, renchérit Kambale Dokolo, refutant d’affirmer la responsabilité des étudiants dans ce qui s’est passé.
La lettre déposée au gouvernorat de province et à la mairie demandait l’implication des autorités provinciales, afin de retrouver l’étudiant disparu dans le délai de 24 heures.
L’UNIGOM de son côté, ne reconnait que de présumés étudiants de l’Institut supérieur des techniques appliquées derrière les casses et autres dommages.
“Aux environs de 9 heures de Goma de ce mercredi 16 août 2023, une quinzaine d’étudiants qui proviendraient de l’ISTA Goma ont fait incursion au campus du Lac de l’Université de Goma, causant ainsi des casses et autres dommages”, écrit l’Université de Goma sur son site internet.
Et comment l’Université de Goma a-t-elle identifié ces étudiants ?
Les personnes auteures de ces casses étaient habillées en “salopettes”, vêtements souvent attribués aux étudiants de l’ISTA et d’autres acteurs du domaine technique.
“Certains venus en salopettes, ils ont commencé par brûler des pneus juste à l’entrée de l’enclos, ayant vu la résistance de la Police universitaire de l’UNIGOM, ils ont commencé à jeter des pierres qui ont malheureusement cassé une dizaine de vitres du campus”, lit-on.
Néanmoins, l’UNIGOM renseigne que les enquêtes sont en cours pour identifier les auteurs de cette barbarie, qui ne vise que selon elle, “à saboter les actions du COGE en détruisant ce joli bâtiment qui fait la fierté de l’Université de Goma et de toute la ville.”
Guerschom Mohammed Vicci