Les autorités de l’état de siège commencent à revenir sur terre en province du Nord-Kivu. Récemment, la population était morte dans l’âme en apprenant la fixation sans foi ni loi de la somme de 130 mille Francs congolais soit 50 dollars américains, comme frais de participation aux exames d’État, édition 2024.
Les plaintes ont surgi de tous les coins de la province, demandant aux animateurs de l’état de siège de tenir compte de la situation sécuritaire, qui a poussé plusieurs familles à prendre refuge dans des camps et sites des déplacés dans et autour de la ville de Goma, depuis plus de deux années suite à l’agression rwandaise, menée sous le label du M23.
Comme d’aucun s’y attendait, le musée a changé de position. Le Général-major Peter Chirimwami est revenu sur sa décision, notamment en réduisant la facture de participation à 100 mille Francs congolais, à la place de 130 au départ. Les finalistes devront désormais payer 100 mille francs congolais, comme frais pour leurs examens.
La marche pourra se poursuivre durant les prochains jours. Dans un échange avec la société civile samedi à Goma, le Général-major Peter Chirimwami a laissé entendre que les efforts sont focalisés dans le sens d’exonérer tous les finalistes de cette charge (ils ne payeront pas le frais de participation, Ndlr).
Ce n’est qu’un pas et la plaidoirie devra se poursuivre. Tous les déplacés ne veulent que voir cette charge leur être ôtée. Tenant compte de leur situation, ces personnes ont été contraintes d’abandonner leurs abris et entités respectifs pour sauver leurs peaux. Dans leurs milieux de refuge, les conditions de vie sont totalement douteuses et inhumaines.
Comment demander à celui qui a du mal à trouver de quoi manger pour ses enfants, de payer 50 dollars américains pour les examens d’un seul ? Faut-il payer pour les épreuves d’un et laisser les autres mourir de faim ? D’ailleurs, ils n’ont toujours pas à mettre sous la dent : ils mangent à compte-goutte.
Sous peine de voir certains élèves déplacés sacrifiés pour cette édition des examens d’état, toutes les parties prenantes aux decisions devraient libérer ces enfants et par ricochet, ces parents de cette peine qui devient du jour au lendemain, un fardeau difficile à déchager. Il y a urgence dans ce sens.
Guerschom Mohammed Vicci