À travers le projet TRIDE, Agriterra s’investit depuis la redynamisation de la chaine de valeur riz. À différentes étapes, de la production à la commercialisation, AGRITERRA apporte de l’appui technique aux différents acteurs, dont les coopératives des riziculteurs de la plaine de la Ruzizi.
Avec l’Institut national d’etudes des recherches agricoles (INERA), AGRITERRA a introduit de nouvelles variétés de semences plus productives a renseigné Monsieur Bienfait Bahati, Conseiller en Coopératives au sein de cette organisation et en charge de la production : « Quatre variétés de semences ont été introduites en 2022 à partir du Burundi. Ces semences ont été multipliées par lINERA en collaboration avec le SENASEM, Service bational des semences pour essayer de répondre au grand défi du secteur agricoles congolais, l’absence des semences de qualité. Avec lINERA, nous avons installé des champs de multiplication de semences pour que les prochaines saisons, nous ayons plus de semences de bonne qualité dans la plaine de la Ruzizi ».
Au sein de la coopérative Action pour le développement des paysans agriculteurs (ADPA), cette AGRITERRA a formé les producteurs à travers les champs des paysans pilotes, les producteurs de riz sur le bon itinéraire technique pour mieux produire le riz. « Cette école pratique montre concrètement aux paysans sur le terrain, la manière de réaliser le semis, de canaliser et utiliser de manière rationnelle l’eau, de gérer les maladies et les ravageurs qui attaquent la culture de riz, et optimiser la production en pleine floraison ainsi que la gestion post récolte » a renseigné Fidèle Mutabazi Kalala, Directeur général de l’ADPA. Et d’ajouter : “Si on a boosté la production, c’est à travers le renforcement des capacités reçu auprès d’Agriterra à travers le projet TRIDE. Avant, les producteurs pensaient qu’avoir beaucoup d’eaux au champ, c’est ça produire mais au travers les formations de l’Agriterra, on s’est rendu compte que les techniques qu’on utilisait, n’étaient pas les mieux indiquées pour mieux produire de riz”.
Mtuze Kalala, agriculteur leader dans le G20 et l’un des chefs d’antenne, rapporte que le premier bénéfice des formations, est la prise en compte de la bonne semence, si l’on veut atteindre un meilleur rendement : “Les formations reçues nous ont permis de savoir la bonne semence, la manière de planter et ici, nous avons appris comment conduire le semis ordonné et les écartements à respecter lors de la mise en place de la culture au champ “. Il indique qu’il leur a été instruit de planter sur une ligne, dans le strict respect des écartements entre le semis et la quantité de riz à semer.
Au sein de la Coopérative des producteurs du riz Tuungane (COOPRITU), la production, la transformation et la commercialisation du riz se font avec l’appui d’AGRITERRA. Selon Monsieur Basimise Mambo, gérant de la COOPRITU, les conseils fournis par AGRITERRA ont permis à sa coopérative de réduire les pertes à l’usinage du riz paddy : “Ces enseignements ont montré qu’à un certain niveau du taux d’humidité, on peut éviter que le riz ne soit pas trop endommagé pendant le décorticage, ce qui peut causer des pertes importantes de qualité et de quantité”.
Par ailleurs, Monsieur Francis Kijaherebu, gérant de la coopérative agricole Mashaka de Kilomoni, COOPAMAK explique que des stratégies sont mises en place dans les coopératives des riziculteurs de la plaine de la Ruzizi, pour conquérir des marchés pour l’écoulement des produits des membres. Et le marché le plus important en termes des quantités achetées est la BRALIMA : « Une grande partie du riz produite par nos membres, est livrée à la Bralima-Bukavu. C’est du bon business. Nos membres nous apportent leur récolte de paddy, nous le décortiquons par nos unités d’usinage, avant de le rendre à l’acheteur. Certains membres demandent un paiement immédiat au comptant, d’autres acceptent d’être payés plus tard après que la Bralima honore la facture. Dès que Bralima nous paie pour notre livraison de riz, nous redistribuons les paiements à nos membres”, a-t-il expliqué.
Signalons ici que toutes ces coopératives agricoles interviennent dans la production, la transformation et la commercialisation du riz local. Elles ont toutes bénéficié des formations techniques dispensées par Agriterra, pour améliorer leurs pratiques à chaque étape clé : de la préparation des semis jusqu’à la livraison d’un produit fini de qualité supérieure, prêt à la consommation.
Erick Rutsuba et Guerschom Mohammed Vicci