Le président burundais, Evariste Ndayishimiye est revenu d’un voyage aux États-Unis avec un message rassurant pour la population. Il a appelé les Burundais à rester calmes et concentrés sur le développement socio-économique du pays, malgré les tensions géopolitiques croissantes dans la région des Grands-lacs africains.
Le voyage de Ndayishimiye coïncidait avec des rumeurs propagées par l’opposition en exil selon lesquelles, un coup d’État militaire se préparait au Burundi. L’opposition cherchait ainsi à exercer une pression sur le pouvoir en place, accusé des violations des droits de l’homme, à la veille d’une rencontre entre Ndayishimiye et le couple présidentiel américain Biden.
Le Burundi fait face à des défis sécuritaires complexes. Début septembre, une tentative de reformation d’un groupe rebelle à Bubanza a été déjouée. Le pays a également signé récemment un accord de coopération militaire avec la RDC voisine, pour contenir les menaces en provenance de l’Est congolais.
Selon des sources gouvernementales, l’opposition aurait approché des généraux burundais ces derniers mois, afin de promouvoir un changement de régime. Le pouvoir craint que la stabilité actuelle ne soit mise en péril par des ingérences étrangères.
L’enjeu principal est le contrôle des routes commerciales dans la région, dont la “route de la soie” chinoise, qui relie la RDC à la Tanzanie. Dans un contexte de transition vers un monde multipolaire, la zone des Grands-lacs suscite les convoitises des puissances occidentales, soucieuses de conserver leur influence.
Le président Ndayishimiye a ainsi appelé les Burundais à rester soudés face aux défis. Son message se veut rassurant pour une population lassée par des décennies de crise. Le gouvernement espère maintenir le cap sur le développement économique et contrer les tentatives de déstabilisation du pays.
La Rédaction