La cité frontalière de Bunagana dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) a totalement trois mois d’occupation par le groupe terroriste du M23 appuyé par le Rwanda, ce mardi 13 septembre 2022. Ce qui suscite la réaction du mouvement pro-démocratie de la Lutte pour le changement (LUCHA) section de Kasindi. Il n’écarte pas l’idée d’un plan de la balkanisation de la République démocratique du Congo.
Par le biais de son communicateur, ce mouvement pro-démocratie pense que l’occupation de Bunagana par le M23, est une preuve irréfutable qui prouve que « la carte de la balkanisation de la RDC est déjà tracée par le Rwanda sous les yeux impuissants des dirigeants congolais. »
Evariste Bahotwa motive son opinion par le fait que cette « violation grave de l’intégrité du territoire congolais » est observée dans une province sous état de siège. Une situation qui, selon lui, prouve que la République démocratique du Congo a non seulement une faible politique mais aussi, une puissance de feu défaillante.
« C’est énervant et ça montre la faiblesse des autorités congolaises, nous pensons que nous sommes dirigés par des hommes sans fois, nous pensons aussi que le gouvernement actuel est là pour accompagner la balkanisation de notre pays, il doit coute que coûte attaquer ces rebelles M23 sans relâche mais il les laisse librement circuler et occuper illégalement la frontière de la RDC. Il y a trois, 90 jours svp que le rebelles occupent une cité frontalière et encore pendant l’état de siège alors que nous avons un général qui gère la province. » a-t-il dit.
La LUCHA section de Kasindi appelle cependant les populations congolaises en général et celles de la province du Nord-Kivu en particulier, à réveiller leurs consciences pour défendre la patrie.
« Le peuple congolais doit prendre conscience pour gérer ce pays, le peuple doit prendre la décision de sauver cette nation, les rebelles circulent aisément dans notre pays ça montre que nous avons qu’une force qui peut nous ramener une paix durable est c’est la force de la population », insiste la LUCHA.
Depuis juin, le gouverneur militaire a interdit la circulation au poste frontière de Bunagana, mettant à mal les activités commerciales. Il y a peu de monde. Une petite poignée de familles seulement, une centaine, ont accepté de retourner dans la cité pour vivre en cohabitation avec les rebelles. Le centre de la ville est occupé principalement par des combattants du M23 et leurs familles. Les ménages qui ont accepté de revenir sont tous concentrés dans trois quartiers : Kanyabihango, Karere et Kibaya. La peur est visible sur les visages. Les personnes rencontrées hésitent à témoigner, par peur de représailles. Ce qui fait trois mois d’occupation rebelle ce mardi.
Richard Maliro