Ce lundi 17 février, une atmosphère de calme précaire s’est installée à Bukavu, au Sud-Kivu, seulement quelques jours après que la ville soit tombée sous l’occupation des rebelles du M23.
Selon Radio Okapi, derrière cette tranquillité apparente, la vie socio-économique est complètement paralysée. Les rues sont désertes, avec des commerces fermés et des établissements scolaires ainsi que des bureaux administratifs inactifs.
Les institutions financières, y compris les banques et les microfinances, ont également fermé leurs portes, laissant les habitants dans une incertitude économique accrue.
Les hôpitaux, quant à eux, sont contraints d’organiser un service minimum pour répondre aux besoins urgents des malades. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a pris des mesures pour orienter les blessés par balle vers l’hôpital général de référence de Bukavu, soulignant la gravité de la situation sécuritaire.
Le trafic est presque inexistant ; les véhicules se comptent sur les doigts d’une main. Les conducteurs de transport en commun restent en attente d’une amélioration de la situation avant de reprendre leurs activités habituelles.
En l’absence de bus et de taxis, les taxis-motos, auparavant interdits sur cette artère principale du centre-ville, se sont multipliés pour répondre aux besoins de transport des citoyens.
Parallèlement, des curieux se regroupent autour des maisons de commerce qui ont été vandalisées et pillées suite à la chute de Bukavu entre les mains des rebelles.
Les radios locales diffusent continuellement de la musique depuis que les autorités politiques et militaires ont quitté la ville. Selon des témoins, la programmation habituelle a été suspendue pour l’instant, ajoutant à l’impression d’un vide institutionnel dans cette ville en crise.
Lire aussi sur agoragrandslacs.net :
Agora et Radio Okapi