Un conducteur de moto été tiré dessus par balles réelles par une personne identifiée comme un militaire de l’armée régulière, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo(FARDC) puis la mort s’en est suivie. Le fait s’est passé autour de 19 heures locales du mardi 22 Mars à la hauteur d’une barrière de péage route érigée au village Visiki, sur le tronçon routier Mabalako-Maboya en groupement Baswagha-Madiwi, secteur de Beni, territoire de Beni au Nord-Kivu.
Des sources concordantes rapportent que le drame s’est produit lorsque le motocycliste, qui serait originaire de l’agglomération de Kitsumbiro en territoire de Lubero, a apposé une résistance face au paiement d’un montant de 500 francs congolais dont il ignorait la motivation et la base légale tel que l’exiger le présumé meurtrier. C’est à l’issue d’une altercation verbale que le présumé militaire a résolu d’en finir avec lui moyennant son arme à feu.
Après l’événement tragique, les éléments de l’ordre se sont aussitôt déployés sur le lieu afin de maîtriser l’auteur de l’assassinat qui est, à l’heure qu’il est, sous les verrous en attendant une éventuelle organisation d’un procès de flagrance. Cependant, en attendant son extradition dans son village d’origine en territoire de Lubero, le corps de l’infortuné reste allongé à Visiki où le drame s’est produit.
Pour rappel, en date du 02 mars dernier, un comportement similaire était vécu en localité de Buvata, chefferie des Watalinga toujours dans le territoire de Beni, où un militaire loyaliste du 21032ème régiment avait mis fin, par fusillade, à la vie de deux (2) personnes avant de se tourner lui-même le canon. Ce militaire s’était suicidé après avoir tué notamment son chef et un civil. À la même occasion, il avait aussi blessé par balles deux autres civils qui étaient, par la suite, dépêchés à Goma pour une bonne prise en charge médicale par le Comité International de la Croix Rouge(CICR) vu leurs états de santé critique.
Peu avant, le 9 février dernier, un autre militaire FARDC s’était donné la mort après avoir tué sa femme et deux autres membres de sa famille, en cellule Laho, quartier Benengule, commune de Beu en ville de Beni.
Des sources militaires attribuent ce comportement aux traumatismes dont peuvent être victimes les militaires réguliers engagés dans les opérations de traque des groupes armés dans la région de Beni-Ituri. La détraumatisation serait le principal remède pour faire face à cette attitude suicidaire.
Philémon Kachelewa