Depuis le mardi 16 avril et jusqu’au vendredi 19 avril, les opérateurs économiques ont décrété un arrêt d’activités de quatre jours en Ouganda. Les boutiques sont restées fermées, les supermarchés n’ont pas ouvert leurs portes, et d’autres entreprises ont suivi le mouvement. Selon des sources, cette action a été déclenchée en réponse à la multiplication des taxes, ainsi qu’à la hausse des prix, notamment celui du carburant.
Selon plusieurs témoignages recueillis, cet arrêt d’activités est une manifestation contre les multiples taxes. Certains rapportent que la montée des prix est directement liée à l’augmentation de la taxe sur le carburant. En effet, le ministre d’État aux Finances, Henry Musasizi a défendu la décision d’imposer une taxe de 1550 shillings ougandais par litre de carburant, affirmant que l’économie du pays s’est remise de la pandémie de COVID-19 et que cette taxe avait également été approuvée par les députés. Le gouvernement espère ainsi générer des revenus supplémentaires de 200,92 milliards de shillings ougandais, grâce à cette taxe sur le carburant.
Musasizi a également souligné que cette augmentation était conforme à un accord antérieur avec le Parlement pour augmenter les droits d’accise sur les produits pétroliers de 100 shillings ougandais par litre tous les deux ans, sauf pendant la période de la pandémie de COVID-19. Il a justifié cette décision en arguant que l’économie s’étant redressée et que la valeur du shilling ougandais ayant diminué, le prix du carburant a augmenté alors que les taxes sont restées inchangées, ce qui a entraîné une diminution de la proportion de taxes par rapport au prix du carburant.
Claudine N. I.