Le ministre de l’industrie en République démocratique du Congo, Julien Paluku Kahongya se montre pas favorable à la continuité de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri et recommande aux participants à la table ronde, de plutôt mettre en place un état-major général avancé des Forces armées de la République démocratique du Congo, dans la région de Beni.
Pour Julien Paluku, cet état-major général permettrait aux militaires de se concentrer sur les opérations, et sera directement placé sous le commandement du chef de l’État. Ledit état-major général aura deux centres de résistance dont l’un à Goma, et l’autre à Bunia, dans la province de l’Ituri.
»Nous proposons donc, la création d’un état-major général avancé à Beni, comme point central pour gérer les opérations en Ituri et au Nord-Kivu. En conséquence, rallonger l’aéroport de Beni jusqu’à 2 500 mètres, travaux possibles en trois mois, selon les études récentes. Cet état-major général avancé, doté des pouvoirs exceptionnels qui dérogent à l’organisation générale des forces armées, est à placer sous commandement du commandant suprême », écrit-il dans une correspondance adressée aux participants de la table ronde.
Et de poursuivre :
»Cela éviterait la lourdeur administrative, le tripatouillage décrié dans la gestion des fonds destinés aux opérations militaires et les interférences des échelons militaires, ordinairement connus zones des défenses, région militaire, secteur opérationnel. Cet état-major général s’appuierait sur les autorités locales en termes de renseignements, par le partage des moyens mis à disposition », traduit le ministre de l’industrie.
Julien Paluku Kahongya estime que ces propositions pourraient mettre fin à l’activisme accru des groupes rebelles, vécus dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, depuis belle lurette.
En rappel, c’est depuis lundi 14 août dernier que la table ronde devant examiner la continuité, la levée ou la requalification de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri, a été lancée à Kinshasa. Les structures de la société civile, les députés provinciaux, nationaux et les acteurs de la société civile participent à ces travaux.
Yannick Warangasi