L’organisation Alerte congolaise pour l’environnement et les droits humains (ACEDH) s’inquiète des conséquences fâcheuses de l’exploitation minière sur les communautés locales en République démocratique du Congo. L’ACEDH regrette que les populations locales se retrouvent appauvries après des violations de leurs droits par des investisseurs dont des chinois, qui exploitent les ressources naturelles.
Parmi ces conséquences, la violation du droit au logement décent de plusieurs ménages dans la province du Haut-Uélé par la société Kibali Gold Mine, sans avoir compensé les communautés locales ; l’utilisation “disproportionnée” de la force pour déloger ‘illégalement” les habitants du village Mege, “où Kibali Gold Mine compte élargir ses exploitations d’or”, au mépris des droits des personnes qui détiennent les habitations et des moyens de subsistance sur cet espace.
Sans tenir compte du principe “Don’t Harm” repris dans les normes environnementales et sociales de la Banque mondiale, les communautés locales se retrouvent contraintes d’abandonner leurs sources d’eau, champs, écoles et services sanitaires, sans savoir au préalable, la destination de réinstallation.
Ces investisseurs ne se privent pas d’utiliser des harcèlements judiciaires et extra judiciaires, des tortures, coups et blessures contre des habitants notamment du village Mege, qui ont resisté ou refusé d’abandonner leur logement. L’ACEDH renseigne que “ces populations ont été tout simplement soumises à une violation systématique de leur droit à l’intégrité physique”.
À ces conséquences liées à l’exploitation minière, l’impunité qui règne dans le secteur et la corruption “généralisée” menées par des investisseurs étrangers en République démocratique du Congo pour échapper à des sanctions édictées par la loi conduisent à d’autres formes d’effets négatifs sur les communautés locales. Malheureusement, cette situation contribue à la détérioration de l’image de la RDC à l’exterieur qui, “à ce jour est mal cotée en matière de lutte contre la corruption suite aux témoignages que ces investisseurs donnent auprès des institutions et organismes impliqués dans la lutte contre la corruption”, peut-on lire dans un communiqué de l’ACEDH.
Alerte congolaise pour l’environnement et les droits humains (ACEDH) recommande de ce fait, au Gouvernement congolais de prendre “très au sérieux”, les violations des droits humains que subissent les populations de Mege, du territoire de Watsa, de la province de Haut-Uélé, en interpellant notamment tous les présumés auteurs et en imposant l’interdiction “immédiate” les tortures et chasse à l’homme par la société Kibali Gold Mine et surtout, à faciliter une relocalisation “consentie” des populations locales se trouvant sur son périmètre.
La Rédaction