La coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu, se dresse contre la dégradation continue, du climat sécuritaire au travers de la province, avec notamment la résurgence du mouvement rebelle du 23 mars, (M23), la persistance des massacres des civils entretenus par des rebelles ougandais des Forces démocratiques et alliés, (ADF), respectivement dans les territoires de Rutshuru et Beni. Elle s’est exprimée au cours d’un point de presse tenu ce mardi 19 septembre, en ville de Goma.
Consécutivement à cette situation, les forces vives du Nord-Kivu, menacent d’appeler à une désobéissance fiscale. Elles déplorent l’occupation de la cité de Bunagana depuis plus de trois mois maintenant par les rebelles du M23 ainsi que le manque de politique d’encadrement des populations déplacées, des zones sous occupation de cette rébellion soutenue par le Rwanda.
« Nos frères sont en refuge en Ouganda, les enfants n’ont plus accès au cours. c’est inacceptable pendant que nous payons les taxes et impôts qui facilitent l’État à assumer ses responsabilités de protéger la population, mais nous vivons des menaces. Il y a plusieurs qui n’ont plus accès à leurs terres, imaginez vous pour une population qui vit à 80% de l’agriculture c’est une souffrance. Nous allons mener des actions de grandes envergure afin que Bunagana soit libéré des mains du M23 » a déclaré le président des forces vives du Nord-Kivu.
La société civile, coordination provinciale du Nord-Kivu exige à nouveau le départ de la MONUSCO. Elle revient à cette démarche après que le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterress, a reconnu, l’inefficacité de la MONUSCO à défaire le M23 suite à son équipement sophistiqué.
« Le message du secrétaire général de l’ONU Mr Antonio Guterres est une décolation pour nous, ça montre un complot au niveau international. Nous exigeons la libération de Bunagana sous l’emprise du M23. nous exigeons le retrait de la MONUSCO qui n’a pas su ramener la paix sur terrain. Il a vraiment craché sur la mémoire des nos victimes, des nos déplacés, il a aussi emboité le pas à la population qui veut se libérer de la MONUSCO » déclare-t-elle.
Entre-temps, la société civile du Nord-Kivu annonce pour bientôt, une série de marches pacifiques et des sit-in devant les bureaux des agences de la MONUSCO, à travers la province, pour exiger le retour de la paix.
Cependant, cette structure citoyenne dit être préoccupée par la « lenteur » observée dans les opérations de traque des groupes armés par les FARDC. Elle invite le gouvernement congolais à ordonner aux FARDC de mener des offensives systématique contre tous les instigateurs de l’insécurité à l’Est du pays.
Trésor Wayitsomaya