La mairie de Goma ne cesse de présenter des criminels et pourtant, tuer les gens dans la même ville de Goma est devenu un mode de vie. Est-ce que la mairie préfabrique-t-elle ces criminels ? La question se pose mais aucune suite. En aucun cas, on a été informé pour un quelconque procès des criminels, “arrêtés” par l’autorité urbaine.
Des mesures existent et se multiplient selon la volonté du Musée (siège du gouvernement provincial, Ndlr) et de la mairie sans qu’aucune ne soigne le bain de sang, ni n’arrête l’insécurité : “Les criminels font toujours la fête à Goma”, alors que ces autorités se protègent, laissant la population à la merci des hommes armés, qui opèrent librement dans différents quartiers.
Pas tard que la soirée du dimanche 31 mars 2024, jour de la fête de Pâques pour les croyants chrétiens, un agent du Comité international de la Croix-rouge, Adolphe Mweze s’est fait fusillé au niveau du rond-point Terminus, connu sous le nom “Mutinga”. Son seul crime : accusé d’être à la base des embrouteillages. Pourtant, ce rond-point est l’un des endroits où sevivent des embrouteillages en cascade chaque soir, en raison d’un parking créé par des conducteurs de mini-bus près du rond-point principal.
En se regardant droit dans les yeux : la ville de Goma est sur-militarisée. Des jeunes patriotes Wazalendo qu’on ne connait toujours pas identifier, différentes unités des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), les instructeurs blancs, les différentes unités de divers pays qui compose la Force régionale de la Communauté de dévéloppement de l’Afrique australe (Samidrc) et les Casques bleus de la mission onusienne en RDC laissent entrevoir le nombre incalculable d’armes qu’on peut retrouver dans la capitale provinciale du Nord-Kivu.
Il est difficile voire impossible de faire 10 mètres dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, sans voir une personne armée. La raison, la guerre d’agression menée de bout à bout par le Rwanda sous le label du Mouvement terroriste du 23 mars (M23), fait la pression sur la ville. Pour arrêter ces ennemis de la paix dans leur élan, tous les groupes armés connus et inconnus se sont transformés en “Wazalendo” (patriotes, Ndlr), pour appuyer les Forces armées de la République démocratique du Congo.
Comme conséquence, ces personnes désormais officiellement reconnues et armées n’ont plus peur de circuler librement avec leurs armes en pleine ville de Goma. Ils tirent quand bon leur semble, voire sur des populations civiles pour une seule dispute ou discussion. D’autres faits, des cambriolages et des visites nocturnes portent toujours leur costume neuve, mettant en mal le vécu d’une population, déjà asphyxiée avec la fermeture des routes de gauche à droite.
La Rédaction