Les torchons brûlent à la télévision Hope channel. Ça y est ! Après plusieurs années d’arriérés et autant des tentatives de résolution de ces différends, les journalistes de ce média privé ont décrété un mouvement de grève seche, pour être remis dans leur droit.
Ces agents grévistes renseignent qu’ils ont été interdits d’acceder dans les installations de ce média, appartenant à l’ancien gouverneur du Sud-Kivu, actuellement député national. Même la lettre d’indignation adressée au promoteur du média, est restée malheureusement « lettre morte », alors que ces journalistes y décrivaient les conditions très critiques et misérables dans lesquelles ils exerçaient.
Aux difficultés salariales meurtrières, cette chaîne malgré une présence tant vantée sur le bouquet Canal+, ne dispose d’aucun matériel de terrain dernier cri. Pour ces journalistes, ce manque fait suite à une gestion opaque, qui sabote les efforts consentis par une rédaction sacrifiée et abandonnée à son triste sort.
Cette habitude semble s’incarner dans l’Adn de cette chaîne. Venue tambour battant avec des assurances de l’espoir, au fur des années, l’espoir s’est installé dans la peau du désespoir, coinçant et étouffant ainsi tous ceux qui veulent voir cet espoir.
Ce cri de detresse des journalistes de Hope channel n’est qu’une voix parmi tant d’autres dans plusieurs médias congolais, où des journalistes travaillent pour la plupart, sans contrat de travail et pire, sans aucun salaire.
Cette situation de travail conduit plusieurs professionnels de médias à ne se contenter que des frais de transport pour subvenir à leurs besoins et de leurs familles, amenant nombreux à devenir de véritables « moutons noirs », dribblant leurs rédactions en cas d’un publi-reportage. Sachant qu’il n’attend aucun salaire à la fin du mois, le montant ramené est souvent inférieur à celui reçu.
La Rédaction