L’Union africaine, (UA), exprime son indignation suite aux massacres du 29 novembre dernier d’au moins 131 civils par les rebelles du M-23/RDF dans les villages de Kishishe et Bambo, en territoire de Rutshuru, (Nord-Kivu), dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Cette organisation régionale exige que la lumière soit faite sur ces actes criminels dans un bref délai afin que les responsables de ces crimes subissent les châtiments et sanctions prévus par la loi.
Dans un communiqué conjoint rendu public ce samedi 10 décembre, le président en exercice de la conférence des chefs d’États membres de l’Union africaine, le sénégalais Macky Sall, et le président de la commission de cette organisation régionale, Moussa Faki Mahamat, demandent avec instance à tous les groupes armés de déposer les armes et de s’engager sans condition dans le processus politique pacifique conformément à la feuille de route conjointe adoptée au cours du mini-sommet de Luanda, le 23 novembre dernier.
Ainsi, l’Union africaine affirme-t-elle son attachement à l’accord de cessez-le-feu du 23 novembre à Luanda ainsi qu’au processus de Nairobi pour une cessation immédiate des hostilités et de tout recours à la violence.
Selon les résultats des enquêtes préliminaires menées sur les massacres de Kishishe et Bambo par une équipe mixte composée des experts de la Mission de l’organisation des nations-unies pour la stabilisation du congo, (MONUSCO), et ceux du Bureau conjoint des nations-unies pour les droits de l’homme, (BCNUDH), au moins 131 civils dont 102 hommes, 17 femmes et 12 enfants avaient été tués par balles et armes blanches par les rebelles du M-23/RDF, dans le cadre d’une campagne de meurtres, viols, d’enlèvement et de pillage contre les deux villages en représailles aux affrontements entre eux et des groupes armés, dont à leur côté les combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda, (FDLR), de la faction FOCA.
Les enquêteurs font croire que ce bilan pourrait s’alourdir. Ils affirment avoir éprouvé des difficultés à accéder aux deux villages suite à des contraintes sécuritaires, et rassurent néanmoins de leur engagement à s’y rendre pour la suite de l’enquête. Le gouvernement congolais dresse un bilan d’au moins 272 civils sauvagement tués par les rebelles dans ces entités entre le mardi 29 et mercredi 30 novembre dernier.
La Rédaction