Le territoire de Masisi dans la province du Nord-Kivu, connaît depuis quelques semaines, une recrudescence des violences entre groupes armés. Des affrontements entre miliciens Nyatura et APCLS ont provoqué le déplacement de nombreux habitants dans plusieurs groupements.
Selon l’analyste politique local Maombi Horance, cette situation résulte de manipulations politiciennes, visant à semer la zizanie entre communautés. Certains élus attiseraient les tensions entre ces groupes rivaux afin de servir leurs intérêts personnels, notamment dans la perspective des échéances électorales.
« Ces politiciens cherchent à créer de mauvais esprits entre les populations locales. Je ne comprends pas comment des groupes unis peuvent se battre alors que nous avons un seul ennemi, le M23 et ses alliés », déplore Maombi Horance.
Pourtant, face à la menace que fait peser le M23 soutenu par le Rwanda, l’union sacrée devrait prévaloir. L’analyste exhorte donc les milices locales à collaborer pour combattre l’envahisseur, plutôt que de s’affaiblir dans des luttes intestines stériles.
Maombi Horance met en garde ces manipulateurs qui attisent les haines tout en restant à l’abri avec leurs familles. Il appelle la jeunesse à plus de vigilance face à ces tentatives de division.
Cette insécurité attisée a déjà des conséquences très concrètes pour les habitants de Masisi : de nombreuses écoles n’ont pu ouvrir à la date prévue en ce début septembre.
La population aspire à la paix et à la stabilité, pour reconstruire son quotidien. Mettre fin à ces manipulations politiciennes qui tirent profit du chaos est un préalable indispensable. Les leaders locaux doivent privilégier l’intérêt général plutôt que leurs ambitions personnelles déstabilisatrices.
Siméon Semasaka